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Ne pas se taire

  • Fin du monde versus fin de vie

    J'ai mal à l'âme. Et ce n'est pas juste une expression. Un coup de nerfs suite aux nouvelles hier m'a fait prendre une demi pastille calmante, c'est extrêmement rare. La dernière fois c'était lors d'un coup dur.

    Nous savons bien l'état du monde, et ce qui se passe en Europe. Nous en avons déjà parlé. Mais en sus, il se trouve que cela ne va vraiment pas bien à Genève. Résumons.

    Les jeunes (ou du moins certains, les craintifs ou les violents), sortent avec des couteaux. Il y a eu plusieurs tentatives et meurtres ces dernières années, le dernier il y a peu, à Thônex. Que fait-on contre cela ? Rien. Des contrôles massifs et une incarcération momentanée de mineur avec un couteau ? Non. Une forte amende ? Non plus.

    Puis il y a 3 jours, le terrible incendie de l'école de Vernier. Bouté de l'extérieur, c'est l'une des choses dont la police soit sûre. Ne venez pas me dire que c'est la foudre ou que c'est une batterie qui aurait explosé. Je le crains avec certitude : oui, c'est un, une ou des jeunes qui ont imbécilement voulu mimer les abjectes déprédations françaises. Trop imbéciles pour créer, ceux qui détruisent.

    Et voici que le lendemain, un incendie de plus dans la commune du Lignon dont la fumée fit sortir un jeune adolescent et sa mère sur le chemin de fuite mais qui ne purent gagner la sortie. Les pompiers les retrouvèrent en urgence vitale dans les escaliers, l'ado vient de s'en aller. J'ai mal, ça revient.

    Dans le quotidien local Tribune de Genève (qui supprima nos blogs), tous les commentaires sous ces articles ont été désactivés. Pensez-donc, ça devenait impossible de continuer à dire que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Bref, des censures qui plairaient énormément à Poutine.

    Et la classe politique, que fait-elle ? Et le gouvernement genevois, que fait-il ? Des réunions de crise ? Que nenni. Il faudra semble-t-il attendre que ces évènements se rapprochent de St-Jean pour qu'il réagisse ? Ou même, qu'ils touchent les beaux quartiers de la Rive gauche, leurs beaux quartiers, avant qu'il ne réagisse ?

    Il y a peu les électeurs ont démontré que la fin du monde les importait moins que leur fin de mois. J'ai été terriblement surpris qu'il n'y eût pas de débat sur la désastreuse situation sécuritaire à Genève. Quand est-ce que toutes les alarmes y sonneront ?

    Car désormais nous en sommes à fin du monde versus fin de vie.

  • L'arme nucléaire à Kiev !

    J'interromps ici une petite pause interrogative sur la poursuite de ce blog. Le monde ne va pas mieux, l'ira-t-il d'ailleurs seulement une fois. Echanger, communiquer, crier toutefois me manquent. Proposer aussi.

    Puisque le monstre russe décida il y a quelques mois via son monstre de président qu'il fournirait et installerait des têtes nucléaires auprès de son pays vassal qu'est la Biélorussie, je considère que nous devons en faire de même avec l'Ukraine.

    Entendons-nous bien. Je ne soutiens nullement le nucléaire. Ni militaire, ni civil. Je pense au contraire (et l'ai déjà dit dans ce blog), qu'à supposer que le monde nous survive un millénaire, notre brève période d'à peine un siècle ou deux sur notre histoire civilisationnelle sera considérée, plus tard, comme la plus barbare de tous les temps. Nous avons en effet enfoui sous terre ou jeté en mer des résidus nucléaires qui perdureront des milliers d'années. On serait qualifié de barbare pour moins que ça.

    Mais la bombe atomique existe. Et une poignée de pays l'ont. Ceux-ci se croient surpuissants grâce à elle, et le montrent bien. J'ai une crainte qui perdure nerveusement depuis le début de ce fichu conflit : l'accident nucléaire, puisque l'être humain est assez con pour aller bombarder les bâtiments jouxtant des réacteurs nucléaires. Ce qui arriva pour Tchernobyl ne serait qu'un détail comparé à cela. Mais j'ai aussi une autre crainte. C'est le geste désespéré du monstre russe, qui lancerait une bombe atomique sur Kiev, ou ailleurs en Ukraine.

    Ce risque est résiduel, mais il existe. Et c'est pour cela que je me prends à rêver que dans le plus grand secret, des têtes nucléaires soient acheminées en Ukraine. Et qu'ensuite la communication en soit faite. Il est évident que jamais Kiev ne prendra le risque d'en envoyer sur la tête des moscovites, ou des russes, en premier.

    En revanche, si le monstre russe décidait cette folie, perdu pour perdu, Kiev lancera une équivalence dans les instants qui suivent. Jamais Moscou ne prendra ce risque. Disparaître en quelques secondes, pensez-donc. On appelle cela l'équilibre de la terreur.

    Cela doit marcher pour l'Ukraine désormais.

  • Les victimes du 144

    Nous en avons parlé il y a longtemps déjà, il faut absolument en reparler, je ne lâcherai pas. Car oui, il y a aussi des victimes du 144. Puisque le summum de l'irrespect vient de se dérouler à nouveau à l'instant, publions. En forme de cri de colère, une fois de plus.

    Je cheminais cette nuit sur le boulevard du Pont d'Arve aux alentours de 1:30. Des sirènes s'approchent. Tout au long du boulevard,  trois véhicules. Une ambulance et les SMUR. Toutes sirènes hurlantes. Et à 30kh, puis-je estimer. Les puissants feux bleus rendent le boulevard plus vivant qu'une discothèque, jusqu'aux sommet des immeubles.

    Vous savez, ce boulevard "trop bruyant" mis à 30kh.... Qu'ils sortent les sirènes de leurs belles mesures, et ils verront qu'il ne sera pas si bruyant, ce boulevard. Je m'enfonce dans une ruelle, me protège les oreilles. Tant de violence qui me tombe dessus ainsi, alors que mon corps soupire de sommeil ! Je n'accepte pas. Tous les habitants inévitablement réveillés, certainement pas non plus. Ce doit être infâme, pour eux. 

    Ces véhicules aident ou sauvent des vies, nous sommes bien d'accord. Le problème, c'est que pour les habitants sur les artères de Genève, la situation est terrible, la tendance serait à leur diminuer leur espérance de vie. Pire, pour les habitants du périmètre des HUG, c'est infernal.

    Des années que ça dure, sans arrêt. Aucune voiture ou presque, mais ces sirènes qui vous pénètrent le corps, la tête, et parfois vous font trembler. À midi d'un horrible dimanche de décembre, j'en comptai ce jour-là déjà une vingtaine. Si un médecin nous lisait, qu'il veuille bien s'annoncer et nous dire que ce n'est pas grave...mais je lui répondrai.

    Il est passé 2 heures, une autre sirène est entendue. Mon sommeil d'avant, fini, envolé. Les nerfs ont trop ramassé. Un jour ce cauchemar devra bien s'arrêter.

    Espérons que ce ne soit pas par la mort.