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  • Youpie, 300'000 personnes annoncées en Suisse !

    Le peuple a parlé. Il n'a pas voulu de l'initiative Ecopop, et sans équivoque.

    Tentons rapidement d'expliquer les causes de ce rejet, c'est toujours intéressant. Tout d'abord, il faut reconnaître que tout le monde était contre elle. Le gouvernement, les partis, l'économie, les médias. J'ai encore en tête le perturbant titre de "24 Heures" quelques jours avant, histoire de ne pas relâcher la pression ou même comme piqure de rappel : "Craintes de pénurie de bouchers et d'ingénieurs". De sacrés et percutants arguments ! Mais en tout cas, ça en faisait du monde contre elle.

    Puis, paradoxalement, je pense que sa meilleure ennemie a été l'initiative de l'UDC, acceptée elle, on s'en souvient, le 9 février de cette année. Le peuple avait donc déjà bien donné son avis, et on l'a assez réprimandé par la suite. Certes, ce ne peut être qu'une supposition, mais s'il n'y avait pas eu cette initiative, ou si elle n'était pas encore votée, Ecopop aurait pu être victorieuse, carrément. Mais dans ces conditions, il était juste impossible qu'elle ne passât.

    Maintenant, il nous faut parler de l'avenir. Au rythme où vont les choses, c'est-à-dire avec entre 80'000 à 100'000 personnes de plus par année dans ce pays qui reste toujours aussi petit et toujours qu'à moitié habitable, (rien n'empêcherait 150'000, d'ailleurs), cela veut donc dire que plus ou moins 300'000 personnes arriveront en Suisse depuis le vote du 9 février avant de pouvoir envisager une possible stagnation dans trois ans, si le Conseil fédéral et l'Europe le veulent bien.

    Possible, mais même pas assurée. Dans l'immédiat, cela se ressentira où tout va déjà bien, les transports, les routes, les logements improbables, le marché du travail pour les trentenaires de toute l'Europe plutôt que pour les gens du coin. Ecopop n'ayant pas ce délai, elle serait entrée en vigueur rapidement et nous aurait soulagés. Car je continue à penser que des chiffres pareils vont se retourner un jour ou l'autre contre nous, à peine réconforté qu'au moins cela sera sans ma voix.

    Moment de solitude ce soir donc, amplifié par les quelques commentaires ici ou là, à nouveau, contre la liberté de lancer des initiatives. Ou plutôt, contre des initiatives qu'ils n'aiment pas. J'ai l'impression qu'il va sacrément falloir nous accrocher pour maintenir ce droit... Je veux donc absolument dire ici qu'ils n'y toucheront pas aussi facilement, et que notre démocratie directe est magnifique.

    Y compris lorsque l'on perd.

  • Ecopop : Soutien absolu

      

    Peu de temps reste avant la votation du 30 novembre sur l’initiative « Ecopop » limitant à 0,2% le solde migratoire. Je n’oserais tenter le pari que j’avais tenté pour le texte sur l’immigration de masse du 9 février, texte pour lequel je m’étais battu. Mais je veux absolument lui apporter mon soutien.

    Les initiants sont des écologistes avec qui je partage un respect, un amour pour la nature et les animaux. Toutefois pas au point, pour qui se souviendrait, de me réconcilier avec le WWF… Mais ce sont des écologistes donc, et ils tirent la sonnette d’alarme pour la surpopulation. Il en ont le droit. Je vais vous dire quelque chose qui vous paraîtra peut-être abrupte, mais toute personne censée ne peut qu’être d’accord avec cette crainte. Le seul élément qui change, c’est la limite fixée.

    En effet, eux ils ont pris peur alors que nous avons dépassé les 8 millions d’habitants en Suisse, et qu’il y a un solde migratoire depuis dix ans de plus de 80’000 personnes par an. Mais le jour où nous serons dix millions, combien de gens actuellement opposés à Ecopop se ralieront-ils, secrètement ou non, à elle ? Et à 15 millions ? Nous leur devons le respect de préférer vivre dans un pays moins peuplé. Peu leur plairait un Plateau suisse du style Tokyo ou Mexico. Et à moi non plus, d’ailleurs.

    Personnellement, ce n’est pas l’écologie qui me pousse à accepter cette initiative, en tout cas pas à ce stade, même si je pense que l’argument tient. C’est bel et bien cette immigration folle que nous avons en Suisse depuis si longtemps, et maintenant comme jamais. Tous les arguments que j’ai dit dans mes billets pour le 9 février restent valables. Si quelque chose a changé, c’est en pire. Et la classe aux commandes qui refuse toujours de voir les réalités en face, qui nous embobine dans le meilleur des cas, nous insulte dans le pire. Le tout avec la crapoteuse onction des médias.

    Bien sûr, ce passage sur le contrôle des naissances dans les autres pays est discutable. Mais à lui seul, ce n’est pas un argument pour rejeter cette initiative ! Elle mérite de passer, que ce soit pour des craintes écologiques, ou pour des craintes de surpopulation étrangère. J’invite toute personne qui aurait encore des doutes sur cette réalité à revoir les quelques chiffres de celle-ci.

    Il va de soi que cela pourrait faire tomber les bilatérales. Au point où en est la Suisse, où en sont ses habitants de la classe moyenne qui ne trouvent plus de loyers abordables, où les quarantenaires sont déjà bien souvent éjectés du marché du travail, et enfin, voyant ce que nous avons désormais sur notre sol, ce ne serait pas grave. Merci donc aux initiants d’Ecopop, et bonne chance à elle. Selon moi, l’on aurait même pu viser 0,1%, amenant 8’000 personnes de plus par année dans ce pays.

    Le chiffre qui nous était avancé pour nous faire accepter les bilatérales…