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  • Étoiles éteintes

    Incroyable. Ils ont osé. Et ça ne passe pas.

    Peut-être vous en souvenez-vous, il y a à peu près une année nous parlions ici de l'Ile Rousseau qui n'était plus illuminée car le Festival arbres et lumières était cantonné en Vielle-Ville, sans doute pour régaler ceux qui y travaillent ou y vivent. Quelques photos rajoutées en pied du billet de l'époque vous montrent l'Ile dans toute sa splendeur mais attention, les revoir peut vous arracher une larme...

    J'avais proposé, vu l'endroit, que l'Ile Rousseau soit toujours illuminée en décembre. Je me doutais bien qu'un petit blogueur de la Tribune n'arriverait point à influencer les choix artistiques de la Ville, mais l'idée était lancée et je comptais sur quelqu'un qui possiblement lirait mes lignes pour s'en emparer. Le cas échéant, faire le plein de voix tant rendre une ville plus belle devrait payer.

    Las! Non seulement cette proposition n'a pas été reprise mais, pire encore, le Festival a été supprimé pour, tenez-vous bien, des raisons budgétaires ! Apprendre des nouvelles comme ça, dans une des villes les plus riches du monde, celle qui offre les salaires parmi les plus élevés d'Europe, celle qui n'a pas peur de mettre des millions pour faire des aménagements incroyables pour vous compliquer la circulation, ça vous jette un froid. En ce qui me concerne, me glace.

    Je sais bien, ce n'est pas parce que ce festival avait plus de dix ans que nous serions assurés de l'avoir pour toujours. Mais tout de même, le supprimer alors qu'il plaisait autant, alors que j'ai vu tant de gens - je parle de centaines de personnes - se faire photographier devant les œuvres qui, pour certaines, méritaient le terme de majestueuses, fallait oser.

    Il est temps d'aller un peu plus loin dans les responsabilités. D'après l'article de la Tribune du 4 décembre, son budget a été supprimé par la Commission des finances du Municipal, et le magistrat qui s'occupe du dossier est M. Barazzone. Il dit qu'il lance une réflexion pour revoir le concept. Soit. Espérons qu'il en sorte quelque chose de plus beau car sinon, ce serait déjà clairement sa deuxième erreur politique après celle de vouloir aller siéger à Berne en restant magistrat ici.

    Pourquoi ne pas l'appeler Genève Lumières, et le faire plus beau encore ? Voyez-vous, Lausanne vient de lancer sa deuxième édition, le concept a plu. Mais ici, après dix ans, on l'éteint. Je me demande même pour qui ils roulent ! Car des politiciens qui éteignent une ville méritent vraiment à leur tour d'arrêter de briller.

    Fût-ce des étoiles montantes.