Quittons le WWF !
Ainsi que je l'annonçais dans mon billet précédent sur la Coalition des Naufrageurs, il est temps de dire deux ou trois choses sur cette association qui a considéré qu'il fallait porter le dossier de la plage des Eaux-Vives devant la justice, qui a estimé que le combat était d'une grande importance et qui, enfin, avait le temps et l'argent pour. Tant mieux pour elle. Mais elle va devoir aussi le payer.
Car n'oublions pas qu'il ne s'agissait pas de combattre une installation pétrolière, de gaz ou de je ne sais quoi d'autre. Pour ça, j'aurais même pu en être. Du tout. Juste une plage, votée par l'entièreté du parlement genevois, Verts compris, en plus. Des traitres, sans doute. Et que la population voulait, attendait, dont elle se réjouissait, même. C'était sans compter sur les rabat-joie de service. Je la vois encore, cette représentante du WWF expliquer à la RTS combien ces quelques centaines de mètres carrés seraient gênants sur ce lac. Lac de 581 kilomètres carrés, tout de même.
Dans un autre billet, je soulignais le plaisir que l'être humain peut avoir à compliquer la vie des autres. Ici, c'est plus fort encore, on en est au point d'empêcher de la leur rendre plus belle. Aucun membre de cette association ne peut être fier de ce résultat. S'ils doivent avoir un sentiment, c'est de la honte ou, à tout le moins, de la circonspection. Personnellement, je n'en fais pas partie. Sinon, j'en sortirais, assurément. J'invite les déçus à faire de même et d'arrêter de leur verser quoi que ce soit.
Il y a d'autres associations qui livrent des combats autrement plus utiles, forts, voire même vitaux comme, par exemple, Greenpeace contre la folie du largage des déchets nucléaires dans la mer. Ou d'autres contre cette cruauté humaine abjecte sur les animaux que sont la chasse aux bébés phoques ou les corridas, pour ne prendre que les exemples de mes premiers chocs lorsque, enfant, je commençai à réaliser avec effroi dans quoi j'étais arrivé. Donc oui, quittez le WWF, d'autres vous méritent, vous attendent. Sans état d'âme.
Et pour la plage sur le lac, filons à Vidy, Thonon ou Annecy. Sans mettre trop les gaz, malgré l'humeur...