Un autre "FAIF" dans 15 ans, qui sera un vrai "FIVE"
Ainsi que je l'ai dit, je m'engage fortement en faveur de l'initiative contre l'immigration de masse. C'est exceptionnel, ce ne sera le cas que pour des objets d'importance majeure. Un vote sur le nucléaire par exemple. Mais là, je mettrais la plus puissante des énergies contre, soyez sûrs.
Ici, je voudrais informer, indiquer pour ne pas dire avertir les personnes qui voteraient non à l'initiative UDC (et qui, selon toute vraisemblance, voteront oui au "FAIF", Financement et Aménagement de l'Infrastructure Ferroviaire), qu'elles nous planifient par là d'ores et déjà un prochain vote ferroviaire. Nous devrons donc nous y préparer nous aussi d'ailleurs, bien que ce sera par la force.
En effet, d'après les statistiques de la Confédération, près de 800'000 personnes sont venues en Suisse depuis l'ouverture des frontières en 2002. Oui, vous avez bien lu, 800'000, alors qu'il y avait des freins les premières années! Il faut bien les mettre quelque part ces personnes, les faire circuler, que ce soit en train, en voiture ou même à pied. Cette arrivée massive, c'est une des raisons pour lesquelles toutes nos infrastructures sont actuellement saturées, pour ne pas dire l'unique raison.
Donc ce financement, s'il est voté, tentera d'améliorer la situation actuelle. Avec des résultats dans une dizaine d'années, au mieux. Au rythme où l'immigration va, un enfant comprendrait que nous n'y arriverons jamais. Bien entendu, je vois déjà venir certains me dire que les 800'000 personnes en dix ans c'était exceptionnel, que la conjoncture redescendra, et tout le reste.
Eh bien navré, c'est comme tirer au sort en étant sûr de gagner à l'avance. Car voyez-vous, ce qui peut arriver aussi, surtout, c'est que non seulement l'immigration continue à ce rythme, mais qu'elle soit même encore plus forte! En tant que telle, déjà, et aussi à cause de l'appel d'air que cela provoquerait en Europe si par malheur l'initiative était repoussée (partout les titres "les Suisses refusent de limiter l'immigration").
Il faudra donc s'armer de patience, encore, s'habituer aux bouchons permanents, aux trains en position debout aux heures de pointe, parer au plus pressé, préparer de nouveaux projets, le tout pour les vingt prochaines années, au bas mot. Coûts astronomiques, emprises sur le terrain et augmentation de la TVA en sus, bien entendu. Vous parlez d'un bonheur.
Donc après les quatre premiers plans ferroviaires Rail 2000, NLFA, ZEB, le probable FAIF et leur total gigantesque de plus de 40 milliards, il en faudra un cinquième qui sera un vrai FIVE, cette fois.
Le Fonds d'Investissement pour les Venus d'Europe. Ce n'est pas plus compliqué que cela.