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Je confirme mon vote et vous, calmez-vous !

Je m'attendais à pouvoir passer à autre chose, à ce qui pousse tous azimuts pour être enfin partagé avec vous. Or, au vu des réactions qui arrivent depuis dimanche, il va falloir réagir, encore.

Nous avons eu tout d'abord les réactions de l'Europe. Ca se comprend, ça la concerne au premier chef. Certains propos ne m'ont pas du tout plu, notamment celui sur "les instincts les plus bas" mais laissons, je risquerais d'être dur aussi. En tout cas, nous verrons bien leurs propos tremblotant en mai prochain lorsque, possiblement, 25% du Parlement européen sera composé de députés hostiles à l'Europe. Et lorsque Cameron fera son référendum sur la sortie du Royaume-Uni.

Puis, le Conseil d'État genevois qui monte au créneau. Déjà qu'avant la campagne il a donné de la voix, voilà qu'après aussi. Je peux le comprendre également, la Genève internationale est tout aussi chère pour moi que pour lui, mais il me semble qu'elle fonctionnait très bien, même avant le tout premier balbutiant flirt européen. Ce n'est pas très normal et avec ça il prend l'option de faire entrer en son sein, à la prochaine échéance, deux personnes réellement à droite. Libre à lui.

Ensuite, voilà le directeur de l'EPFL qui sort du bois. C'est bien normal aussi, remarquez. Si imbriqué qu'il est avec le gouvernement vaudois et l'Union européenne, et possible récipiendaire d'un milliard de francs. Qui ne le ferait pas... Toutefois, les écoles et les échanges fonctionnaient eux aussi bien avant l'Europe. Quant à Erasmus, ce serait dommage, mais si c'est la contrepartie à payer pour que des dizaines de milliers de personnes sur le carreau en Suisse ne le soient plus, tant pis.

Enfin, l'inévitable Cohn-Bendit est apparu également, ce n'est point une surprise. Toujours aussi respectueux des votes populaires, toujours aussi écolo-socialiste pour certaines choses et toujours aussi libéral pour d'autres. Je veux parler de la libre circulation, bien entendu. Il nous aurait manqué. Et tous les autres qui ont donné de la voix depuis dimanche, critiquant notre vote, s'étranglant.

À tous, j'aimerais vous dire que nous, gens qui avons voté oui, nous vous avons entendus. Mais que nous sommes heureux du résultat du vote. Certes, il y aura des problèmes, de l'adversité, mais d'ici quelques années nous devrions avoir enfin stabilisé le taux d'étrangers en Suisse (qui restera toujours trois à quatre fois supérieur à ailleurs, cela devrait encore vous aller), et il ne devrait plus être impossible de retrouver un logement, de trouver ou de changer d'emploi.

Je veux donc confirmer ici mon vote, quelles qu'en soient les conséquences. Cependant, rien n'est figé dans la vie, et encore moins dans notre belle démocratie. Rien n'empêche personne de proposer, construire un deuxième vote. Il me semble d'ailleurs que c'est ce que le Conseil fédéral finira par faire. Et à ce moment-là, nous y réfléchirons, en reparlerons et déciderons, en toute liberté.

Mais dans l'immédiat, vous encaissez ce résultat et vous vous calmez, s'il vous plait.

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