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  • Autrefois Genève

    Je voulais m'entretenir avec vous de beaucoup de choses. Ça se bousculait même un peu, à dire la vérité. Mais voilà qu'un bienheureux zappe me fait tomber sur l'une des émissions que j'aime, que j'adore, que je chéris. C'est elle qui va avoir les honneurs, le cœur plus léger : Autrefois Genève.

    Pour qui ne la connaîtrait pas, c'est une émission qui retrace le passé de Genève, voire un peu plus loin à la ronde. Elle passe à un rythme mensuel sur Léman Bleu, l'une des rares chaînes encore libre de violence et qui mérite donc un soutien. Elle arrive petit à petit à sa centième, déjà.

    Ce soir, c'était une rediffusion. Le numéro 67, d'il y a 2 ans, je ne l'avais pas vu. Presque toutes m'ont plu jusque là, mais celle-ci m'a rivé sur l'écran. Ils nous ont présenté tout d'abord Champel-les-Bains, lorsque ce quartier foisonnait d'établissements de soins, et qu'étaient recommandées pour leurs vertus les eaux glaciaires et tumultueuses de l'Arve, vers lesquelles j'aime de plus en plus me rendre, d'ailleurs. Cela fait drôle croyez-moi, tout Genevois que je suis, de ne pas avoir su cela avant.

    Puis ils nous ont présenté de très vielles images de la Rade gelée, en 1929. J'avais déjà vu dans une autre émission celles de 1956 mais là, vraiment, le tout début des films ! Ces gens se baladant sur le quai des Eaux-Vives -pas encore renommé Gustave Ador-, puis sur la jetée, avec leurs habits d'époque de loin pas tous adaptés, certains n'ayant pas assez d'argent pour correctement se vêtir, comme un intervenant le rappela. La Suisse était pauvre à l'époque, ne l'oublions pas.

    Que de petits et de grands Genevois jouant sur la glace, traversant jusqu'aux Pâquis pour les plus téméraires ! Et les Mouettes qui existaient déjà, tentant de se frayer un chemin à travers la glace. C'était l'époque où l'on soulevait son chapeau pour se saluer poliment lorsque l'on se croisait. Époque accorte, bien lointaine déjà, disparue. Comme ont disparu, à peut-être une ou deux exceptions près, toutes les personnes filmées ce jour-là. Et de clore l'émission sur une superbe initiative rassemblant de vielles cartes postales. Le tout avec des fonds musicaux merveilleusement bien choisis. Nostalgie.

    Nostalgie d'une époque inconnue, intrigante. Ce n'est pas la première fois que je ressens cela en regardant cette émission. Peut-être un jour y verrai-je mes parents comme je ne les ai jamais vus, bien avant qu'ils ne fissent leur fils. J'aurai un choc, mais ce sera beau. Comme il est possible que l'on s'y aperçoive, par exemple moi-même lorsque l'on avait eu la mauvaise idée de me mettre en tête du cortège de l'école de mon quartier, traversant la ville lors des promotions, môme gauche avec une pancarte, une chemise blanche et un nœud papillon bleu. Que de surprises possibles...

    Vraiment, il est temps de le dire, bravo et merci pour cette émission. Une merveille.