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Aylan ou pas, c'est non.

Le monde entier s'émeut, paraît-il. Ils l'ont, leur image forte, leur image du siècle. Comme celle de la folie américaine au Vietnam il y a 50 ans. Mais ne vous laissez pas prendre.

Non que je ne m'émeuve point, oh non! Moi les enfants qui disparaissent, ça me brise le cœur. J'ai souvenir de cet enfant palestinien tué dans les bras de son père il y a des années, alors qu'ils étaient recroquevillés, l'un et l'autre, au pied d'un mur. Par, bien entendu, l'armée israélienne qui au niveau horreurs sur les enfants fait partie des pires de la planète, et pas seulement sur eux d'ailleurs.

Je suis aussi bouleversé par les enfants qui disparaissent du cancer, j'en avais pleuré un billet il y a quelque temps, et j'ai même soulevé ciel et terre pour arriver à offrir mon aide bénévole, leur lire un bouquin, rigoler avec, même si après c'est moi qui doit m'accrocher. Donc bien entendu, j'ai la même peine pour Aylan. Pauvre gosse, pauvre famille.

Mais sa terrible fin à lui, elle aurait pu être évitée. Si j'avais été son père, j'aurais certainement préféré aller perdre ma peau, seul, où il m'aurait paru le mieux pour tenter d'arrêter le cauchemar que ce peuple vit. Parfois devant la folie humaine, il ne faut pas avoir peur de la perdre, mais idéalement et assez logiquement sans prendre le risque pour celle de sa propre famille.

Les gens qui fuient les guerres, on se doit les aider. Sur place, ou à proximité. Et surtout, se rappeler à quel point l'être humain peut être une saloperie, pour qui ne l'aurait pas encore compris. Mais il est absolument impossible d'accueillir tout le monde, ni en Europe, ni en Suisse, et à fortiori encore moins des gens qui n'ont rien ou pas grand chose en commun avec nous et qui, eux non plus, ne repartiront pas. Donc confirmer que pour les Syriens, c'est non.

Même s'il semble qu'ils aient bien décidé où il veulent aller.

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