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Hymne au Salon

Nous sommes début mars. Le printemps arrive, et la bise est là. Elle, elle ne nous a pas fait faux bon. Mais il manque quelque chose...

Durant toutes les années de mon existence, dès ce premier jeudi de mars, et même depuis les jours auparavant, notre ville sortait fièrement de l'hiver. Des gens de toute la Suisse, du monde entier venaient. Les hôtels, les restaurants, les bars, les clubs étaient pleins. La Rade, pleine de monde, tous les jours. Le Jet d'eau un peu courbé et les drapeaux claquant sous la bise, mais jamais aussi fiers.

Les trains bondés arrivaient dès 8 ou 9 heures le matin jusque vers 11 heures, et repartaient itou dès la fin d'après-midi. Parfois même, des trains spéciaux. Nous parlons là de centaines de milliers de personnes, pas moins. Le trafic en ville devenait plus dense aussi, il faut le dire. Le ou la présidente du pays venait traditionnellement. Parfois avec enthousiasme, parfois moins, laissons-leur ce droit. Mais ils venaient. Pour le Salon de l'auto. Notre Salon, la plus grande manifestation de Suisse.

Cette année, rien de tout cela. L'année passée, non plus. Il n'est point la peine de faire un dessin, ce virus a tout fichu en l'air. L'an passé, lorsque la décision tomba, je fus terriblement remué, mais réussis néanmoins à la comprendre. Avec ce qui commençait à nous tomber dessus, il était préférable dans n'importe quelle ville du monde d'annuler ces gros évènements. À plus forte raison dans la ville abritant l'OMS. D'autres ont suivi ce triste sort, partout, voitures ou pas.

Bien entendu, des gens se sont réjouis de cette disparition subite. Pensez donc ! L'automobile, l'une des plus grandes révolutions des temps modernes et, en tout cas, la plus grande révolution des déplacements individuels...forcément que cela ne peut plaire à tout le monde. Il fallait voir les têtes et les réponses négatives des candidats (de gauche) au Conseil d'État lors du débat sur Léman Bleu, lorsqu'on leur demanda s'il fallait sauver le Salon. Pitoyables, ces gens.

Bien sûr, et bien trop, la voiture pollue. Nous aurions dû prendre des mesures avant, rester raisonnables. Ne pas faire des caisses de deux tonnes pour madame ou monsieur. Mais la voiture, hormis un petit nombre d'intégristes, au pire on l'utilise juste, au mieux on l'adore. C'est mon cas, sans même aller au Salon, au risque de surprendre. C'est tout le reste, qui me manque. Férocement. 

Mais puisqu'il semble qu'en ce début de fin de pandémie il y ait de bonnes nouvelles, que notre Salon serait sauvé, ne cachons pas nos espoirs. Si ce n'est pour la voiture, que ce soit pour notre renommée, les centaines de millions de retombées, les centaines de milliers de visiteurs, et les centaines d'emplois temporaires. Par les temps qui courent, si cela ne vous va toujours pas, pardonnez-moi mais vous êtes proprement irresponsables.

Comme ces candidats au Conseil d'État.

 

 

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