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  • Prier la pluie pour nettoyer Genève, et Lausanne...

    J'aimerais mieux parler d'autres choses. Mais voilà, ce sera pour une autre fois.

    J'ai déjà fait un billet sur la propreté de Genève, qui concernait plus les déchets et les papiers. Sincèrement, ce n'est pas le top, mais il me semble que cela va mieux, tout comme pour les déjections canines. Le nouveau magistrat semble appuyer plus encore les volontés du précédent, ne boudons pas notre plaisir ni les remerciements. Jamais l'anonymat ne me plait plus que pour cela.

    Cette fois, la problématique est autre. En effet, je me rends souvent dans l'un des centres commerciaux de mon quartier, en empruntant la même rue. Il y a tout le long de grandes traces par terre. Qui parfois, sentent. Des petits ruissellements d'urine de chien, d'autres plus grands, probablement d'hommes pas tout à fait humains. Ou aux endroits de dépôts de sacs-poubelles qui coulent, devant beaucoup d'allées. D'autres choses également bref, de vilaines traces partout.

    À supposer que quelqu'un des services de la Ville lise ces lignes, il s'agit du quartier de Plainpalais, rue Prévost-Martin, la zone la plus sale étant sur le bout du rue amenant au passage de la Tour. Mais ces lignes n'ont bien sûr pas pour objectif de rendre plus propre les rues du quartier où, pour l'instant, j'habite. C'est un problème beaucoup plus général, qui s'explique facilement.

    Il fut un temps, l'on voyait souvent (ou en tout cas, régulièrement), les camions ou les machines laver à grande eau les routes et les trottoirs. Bien souvent, je m'écartais moi-même pour que le conducteur n'ait pas besoin d'arrêter les jets, ce qui toujours déclenchait une sympathique réaction. Eh bien, de tout cet été, j'ai le souvenir d'en avoir vu une seule. Obsession de l'économie de l'eau oblige, tout aura été réduit au strict minimum, j'en suis sûr. Moins que ça, nous aurions des problèmes d'hygiène.

    Il y a longtemps, je fus surpris d'un règlement interdisant de laver les trottoirs et les rues de je ne sais plus quels mois de l'année, peut-être d'octobre à avril. Pour les risques de gel... Non seulement ce règlement est d'une rigidité stupide, mais si l'on prend en compte, en plus, le fait qu'il peut y avoir des périodes où il fait 10 ou 15 degrés pendant ces mois, il est complètement dépassé. Allez savoir ce qu'ils y ont rajouté pour les économies d'eau.

    L'eau se respecte, bien entendu. Mais s'en priver à ce point, qui plus est dans le pays qui en est le château en Europe, non ! Suivant où, c'est vraiment sale. J'hésite à sortir, filmer le tout et le mettre en ligne. J'aurais assurément d'autres choses à faire mais j'hésite, vraiment. Et ça me fait honte. Ah oui c'est vrai ! La pluie est annoncée pour demain samedi.

    Qu'elle soit longue et intense.

     

     

    (Initialement, ce texte se référait à Genève. Ayant vu pire à Lausanne, je le décris dans le quatrième commentaire, et en profite pour l'inclure dans le titre).

  • Je t'embrasse fort, mon beau bébé

    Temps pluvieux. Larmes contenues, colère non. Et absolument rien à voir avec le "bébé royal". Voilà à mon avis un bébé dont on aurait dû plus parler. Qui donne une puissante leçon de vie à tout ceux pour qui tout va mal, alors qu'ils ont tout, la santé en premier.

    Il y a peu, j'apprenais sur le site de Bluewin qu'un bébé américain était déjà, à son tout jeune âge, victime d'une leucémie. Ses parents, résolus à le voir partir, ont avancé la date de leur mariage pour l'avoir comme garçon d'honneur. Mais ce bébé n'est plus, il vient de partir. Il s'appelait Logan.

    Bouleversé, impuissant et en colère contre la dureté de la vie, j'ai voulu pour la première fois laisser un commentaire sur leur site. Le voici : "Terrifiante, la dureté de la vie. Je t'embrasse fort, mon beau bébé". Le message n'a jamais été publié, censuré. Colère amplifiée. Je me réfugie donc ici.

    Cela fait longtemps que je veux écrire quelques lignes sur la censure qui court dans l'espace commentaires de la presse, suisse semble-t-il plus qu'ailleurs. Nous y reviendrons. Mais dans le cas présent, pourquoi? Pourquoi un cri du coeur est-il effacé, mis à la poubelle? Ne me dites pas que vous avez peur, dès que quelqu'un veut embrasser un bébé? Sinon, je vais vous dire ce que je voudrais leur réserver, moi, à ceux qui leur font du mal. Honte à vous.

    Certes, beaucoup de bébés partent ou souffrent, et pour beaucoup de causes. Là me revient en tête cette affreuse image d'un petit Irakien à qui les Américains, jamais à une horreur près, ont ouvert le ventre à la bayonnette, sans doute parce qu'ils n'étaient pas salopards au point de tirer. Il s'en est sorti. Et qu'est-ce qu'il était beau, même s'il portera toujours son énorme cicatrice. Lui, cela fait quelques temps, mais je ne l'ai pas oublié. Dans les deux cas, vie cruelle. Je leur dédie ces lignes.

    Et je crois qu'il est temps que je laisse ce billet. Les yeux humides, à l'un, à l'autre, et à tous les autres qui ont souffert, je veux vous dire que je vous embrasse. Et fort.