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  • Ah la douce idylle migrants-médias...

    Vous l'aurez certainement remarqué, l'idylle entre les migrants et les médias est puissante. À vous ficher une crise de jalousie de n'avoir jamais été aimé à ce point-là par vos relations...

    Depuis un bon moment, la RTS nous propose continuellement des reportages sur les migrants. Avec en général femmes et enfants en zoom. Tous les journaux télévisés en parlent. En soi, c'est normal, nous sommes là devant une crise majeure. Mais toujours la même compassion pour ceux qui ont dû (ou décidé) de quitter leur pays, en traverser plusieurs autres pour arriver dans celui qu'ils ont choisi.

    La presse écrite non plus n'est pas en reste. Et voici que ce matin, l'édito de la Tribune de Genève nous dit que la Suisse doit ouvrir sa porte! Il n'aurait pu en être autrement, bien sûr. En honorant au passage la chancelière allemande pour son acte, alors qu'au moins la moitié de l'Europe est révoltée par cette déferlante, ainsi que le montrent plusieurs sondages. Une chancelière qui, selon moi, a tout simplement perdu les pédales, et cela aura de lourdes conséquences.

    Suivant des médias étrangers, certains parlent plus des réalités, comme vous devez bien dire ici, sans doute à votre corps défendant, qu'il a eu des bagarres générales au couteau entre migrants aux Tattes, aux Bastions, aux Pâquis ou ailleurs. Mais pourquoi ne dites-vous pas, par exemple, qu'il y a eu une centaine d'incendies criminels dans les centres de requérants en Allemagne ces derniers temps, presque un par jour? Vous, vous ne parlez que des haies d'honneurs dans les gares.

    Savez-vous toutes les bagarres physiques qu'il y a en Italie entre locaux et migrants? Que j'ai vues de mes propres yeux et que j'ai entendues sur quelques médias locaux? Il y a quelques années déjà, donc bien avant la déferlante actuelle. Je n'ose imaginer maintenant. Pourquoi les cacher?

    Et en Espagne, récemment, ce groupe de touristes se battant avec également des migrants? Ou les conflits presque journaliers avec les vendeurs ambulants tournant mal, amenant des dizaines de policiers en intervention dans les bouches du métro de Barcelone et alentours?  Et dans les iles grecques ou d'autres? Il faut vraiment qu'il y ait de gros problèmes pour que vous en parliez?

    Vous devriez aussi donner la parole à ceux qui ne sont pas d'accord, ceux qui veulent avertir. L'insignifiant blogueur que je suis l'a, et soyez-en remerciés, mais je veux parler des personnages publics ou les simples quidams. Il doit y en avoir, même si l'on se demande si par votre condescendance vous avez réussi à endormir tout le monde.

    Vous voulez que nous continuions dans cette voie, libre à vous. Mais informez justement, intégralement, en considérant aussi l'autre partie des gens qui n'est pas sur un nuage, ou qui avertit que cela risque de bien mal tourner. Ou pire, des problèmes et conflits qu'il y a, déjà, un peu partout.

    La chute sera moins brutale.

  • Aylan ou pas, c'est non.

    Le monde entier s'émeut, paraît-il. Ils l'ont, leur image forte, leur image du siècle. Comme celle de la folie américaine au Vietnam il y a 50 ans. Mais ne vous laissez pas prendre.

    Non que je ne m'émeuve point, oh non! Moi les enfants qui disparaissent, ça me brise le cœur. J'ai souvenir de cet enfant palestinien tué dans les bras de son père il y a des années, alors qu'ils étaient recroquevillés, l'un et l'autre, au pied d'un mur. Par, bien entendu, l'armée israélienne qui au niveau horreurs sur les enfants fait partie des pires de la planète, et pas seulement sur eux d'ailleurs.

    Je suis aussi bouleversé par les enfants qui disparaissent du cancer, j'en avais pleuré un billet il y a quelque temps, et j'ai même soulevé ciel et terre pour arriver à offrir mon aide bénévole, leur lire un bouquin, rigoler avec, même si après c'est moi qui doit m'accrocher. Donc bien entendu, j'ai la même peine pour Aylan. Pauvre gosse, pauvre famille.

    Mais sa terrible fin à lui, elle aurait pu être évitée. Si j'avais été son père, j'aurais certainement préféré aller perdre ma peau, seul, où il m'aurait paru le mieux pour tenter d'arrêter le cauchemar que ce peuple vit. Parfois devant la folie humaine, il ne faut pas avoir peur de la perdre, mais idéalement et assez logiquement sans prendre le risque pour celle de sa propre famille.

    Les gens qui fuient les guerres, on se doit les aider. Sur place, ou à proximité. Et surtout, se rappeler à quel point l'être humain peut être une saloperie, pour qui ne l'aurait pas encore compris. Mais il est absolument impossible d'accueillir tout le monde, ni en Europe, ni en Suisse, et à fortiori encore moins des gens qui n'ont rien ou pas grand chose en commun avec nous et qui, eux non plus, ne repartiront pas. Donc confirmer que pour les Syriens, c'est non.

    Même s'il semble qu'ils aient bien décidé où il veulent aller.