Les directions des télévisions regardent-elles leurs journaux télévisés?
Cela fait longtemps que je sais que dans notre pays, à de rares et agréables exceptions près, les journalistes n'ont pas à coeur de parler le meilleur français du monde ou ont tendance à se répéter. Mais on ne peut tout de même pas tout laisser passer sans réagir...
Sur la chaîne régionale genevoise Léman Bleu, l'un des présentateurs habituels bafouille régulièrement. Cela ne lui enlève rien d'une sympathie et compétence certaine. Mais tout de même. Lorsque, probablement à force de vouloir parler le plus vite possible, l'on enchaîne les erreurs, les cafouillages, les "euh..." et autres excuses, c'en devient insupportable pour le téléspectateur.
Dirigeons-nous maintenant vers la grande soeur. Une présentatrice des journaux de cette chaîne trébuche elle aussi à tout bout de champ, et depuis longtemps. Visionnez les titres du journal de 12h45 du 1er mars 2013 et vous en aurez un bel échantillon. Je m'en excuse auprès d'elle si, par impossible, elle devait lire ce billet, mais je dois dire que c'est à ce moment là que j'ai considéré que je ferais mieux d'éteindre ma télé et de me mettre à écrire ces quelques lignes.
Entendons-nous bien, même si j'ai personnellement beaucoup de réserves sur la télévision en général, il n'en reste pas moins que ces deux chaînes font partie de celles que j'aime bien, voire que je recommanderais. Leurs équipes font de la télé mille fois mieux que je ne la ferais moi. Mais leurs directions seraient bien inspirées de s'empresser de rehausser le niveau d'élocution. Pour ne pas perdre des téléspectateurs. Et, accessoirement, élever leur niveau et celui de la société en général.
Car si l'on demande un bon niveau de français pour n'importe quel poste administratif de n'importe quel bureau, l'on peut exiger la même chose -au moins- pour présenter des journaux télévisés, non?