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Bien seul, je le dis quand même : Non, le résultat du vote sur les TPG n'est pas tout ce qu'on dit de lui!

Voilà qu'encore une fois je lis quelque part que le résultat du vote de l'initiative sur les prix des billets des TPG, dimanche passé, serait au mieux l'expression d'un mécontentement, au pire une défiance vis à vis de tout le monde. De la conseillère d'État en charge des transports, des TPG eux-même, bref...Et bien non, je ne suis pas d'accord! Je m'en voudrais même de ne pas avoir réagi plus tôt.

Ce vote pour moi n'était nullement une surprise. Je l'estimais entre 50 et 55% de oui et en avait parlé autour de moi. Car certes, il y a eu de gros problèmes lors du chamboulement du réseau, et d'aucuns pleurent toujours la réorganisation des lignes de tramways au profit de l'augmentation conséquente de l'offre sur les trois lignes principales. Mais ce n'est pas ça.

Je suis personnellement aussi utilisateur journalier des transports publics, et sur des trajets couvrant plus de la moitié du canton. Je ne fais donc pas partie de cette catégorie de gens franchement irritante qui critique les TPG sans jamais les utiliser. Lors du chamboulement, les chauffeurs stressés qui n'ont pas encore les nouveaux parcours en tête ou qui se trompent et réalisent leur bévue une fois que les perches sont tombées, j'ai connu. Je ne leur en ai jamais voulu et n'ai pas le souvenir que quelqu'autre passager autour de moi non plus. Des révolutions pareilles, justifiées ou non, ça ne se fait pas comme ça, il y a de quoi en laisser plus d'un courroucé. Cependant maintenant, sauf évènement ponctuel qui peut arriver partout, cela va bien.

Mais il faut prendre en compte aussi la capacité de certains politiciens à se profiler en dramatisant les situtations. J'ai entendu, par exemple, tel jeune politicien dire que Genève se mourait simplement parce que moins d'une trentaine de bars sur les 1'500, je ne sais plus, devraient fermer plus tôt. Je ne partage pas cette décision de fermeture anticipée mais l'on ne peut pas dire cela non plus. Ou tel autre, qui pourtant a des raisonnements habituellement censés et clairs, qui force tellement le trait sur l'évolution de l'insécurité à Genève que l'on se croirait je ne sais où. C'est la même chose pour les TPG. Ils parlent de "gabegie", de "démantelement" et j'en passe.

Qu'il y ait eu de la rancoeur, c'est bien probable. Que la conseillère d'État ne soit pas adorée par la population, malheureusement pour elle c'est bien possible aussi. Mais voilà. Le résultat du vote est principalement dû, tout simplement, au fait que l'on proposait une diminution des tarifs. Et, voyez-vous, suivant où ce scrutin avait eu lieu, dans une ville de France, de Suède ou d'Espagne par exemple, ce n'est pas 56% de oui que l'on aurait eu. Contents ou pas du réseau, contents ou pas de la personne en charge du ministère, c'est autour des 90% de oui qu'il fallait compter.

En fin de compte, la seule surprise pour ce vote à Genève est que le "oui" ne fût pas plus élevé...

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