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BNS : Enfin !

Depuis hier, le monde économique est sens-dessus-dessous. La panique, l'exagération, les commentaires acerbes, à nouveau aussi depuis l'étranger. Du déjà vu, notamment le 9 février.

Personnellement, je veux dire bravo à la Banque Nationale. Toutefois, elle n'aurait jamais dû, selon moi, se mettre dans ce pétrin. Je ne dis pas cela pour faire bien, avec le recul, non. Depuis le départ, j'ai considéré qu'acheter des Euros dans une telle quantité était extrêmement risqué. Toute autre monnaie aussi, d'ailleurs. Peut-être parce qu'à 15 ans je considérais déjà qu'il était préférable de ne jamais avoir tous ses œufs dans le même panier, selon l'expression que l'on devrait mieux écouter.

Mais il était plus que temps qu'elle se retire de ce bourbier. La Chine aurait pu tenir, bien sûr, mais pas la Suisse. Cela va paraître dur, mais je me demande bien qui nous avons aux commandes dans ce pays. Entre un gouvernement qui, il y a peu, a offert à peu près tout ce que les autres pays lui demandaient, et depuis 3 ans une banque nationale qui croit qu'elle va pouvoir soutenir à elle seule la deuxième monnaie du monde... Il faut s'accrocher, je sais, mais ils font tous très fort, là. Trop fort.

Bien entendu, certaines branches peuvent souffrir. Mais ce n'est même pas sûr, si le taux se stabilisait de lui-même par exemple à 1,10, l'on peut dire sans hésiter que tout s'arrangerait vite. Mais même si ce n'était pas le cas, la politique monétaire d'un pays ne se fait pas pour les beaux yeux de l'industrie d'exportation, ni de ceux du tourisme. Cela fera peut-être finalement baisser les prix des hôtels en Suisse qui sont de tout temps beaucoup trop chers. Et augmentera leur occupation.

Arrêtons-nous quelques instants sur les divers commentaires qui ont été faits. À peu près tous, exagérés. Mais tout de même, une mention spéciale pour l'ancien Prix Nobel d'économie Krugman qui dit que la BNS a fait une "grosse erreur". On lui rappellera que la Suisse a les épaules bien moins larges que son pays, les États-Unis, tout de même. Et pour le directeur de l'Agefi France, Philippe Mudry, pour qui "la Banque centrale suisse embrase le marché des changes et met l'économie en risque". On lui rétorquera qu'il est plus risqué encore d'avoir un bilan avec 200 milliards d'Euros. 

Enfin, cette mesure provoquant une augmentation de 20% des salaires des frontaliers alors que, rappelons-le encore et toujours, de plus en plus de résidents suisses ne trouvent plus d'emploi et tombent à l'aide sociale, je propose et demande ici une taxe urgente ou un impôt supplémentaire, pour tous les frontaliers. Un taux de 20% du salaire, similaire donc à l'appréciation du franc, pour aussi longtemps que la situation sera ce qu'elle est, et à partir de ce mois. En affecter une grande partie à l'assurance-chômage semblerait pertinent, d'ailleurs. Sans être d'aucun parti, je le répète ici.

Mais je considère que c'est un geste nécessaire, apaisant. Un devoir d'équité, même.

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