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  • Radio-inactifs pour l'éternité?

    Puisque aujourd'hui nous en sommes à 30 ans de Tchernobyl, je republie mes lignes du 24.09.15. Modeste contribution devant cette folie, la récurrente folie humaine.

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    Un jour de mai 2011, je jubilai. Le gouvernement suisse décidait l'abandon du nucléaire. Un immense soulagement, une immense joie. Ce n'était pas pour tout de suite, mais quand même.

    Ce jour-là, je fus fier du gouvernement de ce pays. Enfin une décision courageuse! Fier aussi de ces quatre femmes qui la prirent, peut-être épaulées -en tout cas je l'espère- par l'un de ces messieurs du conclave de l'époque, mais j'ai quelques doutes. Il faut dire que nous étions peu après Fukushima, accident qui a failli nous faire basculer dans l'apocalypse.

    Car oui, puisque nous partageons temporairement nos idées par ici, c'était bien un sujet sur lequel je voulais m'exprimer. Et vu sa dangerosité, vu son imprescriptibilité, je ne vais pas prendre de pincettes: le nucléaire civil -et bien sûr le militaire- est la plus grande saloperie faite par l'Homme. Oh certes, on en n'est pas à une près avec lui, c'est sûr, mais là on dépasse la déraison. La civilisation du 20ème siècle sera certainement considérée comme la plus barbare de tous les temps.

    Et voilà que le Conseil des États refuse aujourd'hui de fixer dans le temps cette sortie de l'atome, en particulier pour la centrale de Beznau qui se trouve être juste la plus ancienne centrale en fonction dans le monde. Mais que leur faudra-t-il? Encore une catastrophe, et peut-être par malheur, plus près de chez nous? Plus folle encore? Réagiront-ils, une fois?

    Tout fartés d'honorables diplômes qu'ils sont, comprennent-ils seulement, ces conseillers, que le nucléaire empoisonne l'air, le sol et les eaux pour l'éternité? Et qu'en cas d'accident l'on prend rien moins que le risque de basculer dans l'indicible? Comment peut-on rester inactif devant un tel risque?

    Me reviennent soudainement en tête quelques bribes des lignes que j'avais écrites lors d'un examen, j'étais bien jeune. C'était un sujet à choix, parmi trois, le nucléaire en était. Je le choisis sans hésiter, et criai ma colère, déjà. Tchernobyl ne s'était pas encore envolé des esprits, comme s'envola son mortifère nuage. La note fut maximale. Sans craindre la note cette fois, je voulais réagir à nouveau.

    Et bien plus fort que dans ma jeunesse.

  • Insécurité : L'armée en renfort, dernier espoir ?

    Ces lignes sont nées voici une année. Aujourd'hui, je ne peux plus les retenir, qu'elles sortent, tant pis. Car c'est de pire en pire, je me demande ce qu'il leur faudra pour qu'ils se rendent compte.

    Quand elles sont nées, en avril 2015, une maison à Veyrier venait d'être soufflée à l'explosif, pour le bancomat. La veille, une attaque à main armée à la Migros de la gare Cornavin. Puis, d'autres bancomats explosaient ici ou là. Auparavant, une bande de salopards écumait la Plaine de Plainpalais la nuit et y a attaqué et défiguré des passants. Même quartier, un patron de café égorgé car il surprit un voleur. Ne fuyez pas juste parce que cela vous heurte. Ne fermez pas les yeux.

    Aux Urgences, une personne revint avec un sabre car elle estimait que l'on ne soignait pas assez vite sa connaissance. Cela en rappelle une autre similaire, l'attaque avec le même objet au boulevard du Pont d'Arve. Sans doute les chances de l'immigration que l'on nous dit, à moins qu'il y ait une région de Suisse où l'on sorte vite le sabre en cas de différend, mais elle m'était inconnue jusque là.

    Tout cela, c'est ce que l'on sait. Le reste, allez savoir. Mais depuis lors, il y a eu d'autres attaques. Des séquestres et car-jacking. Et cette attaque à la Coop du Grand-Lancy où les voyous ont tiré, et blessé. Et cette étudiante italienne tuée, hier. C'est l'état actuel de cette ville, de ce pays. Car même si Genève est sur le podium pour l'insécurité, ailleurs en Suisse ce n'est de loin pas tout rose.

    Et le problème, c'est qu'avec cette fichue ouverture des frontières, Schengen, le Printemps arabe qui est vraiment l'Hiver européen, on n'est pas près de s'en sortir. Un enfant comprendrait. Mais pas les libre-circulationnistes. Eux, ils veulent construire des prisons. Et encore, pas tous. En clair, les laisser commettre leurs délits, traumatiser, blesser, voire tuer. Et si par hasard on les chope, les enfermer et leur apporter des repas chauds, parfois à choix. Il y en aura du monde pour cela, soyez sûrs.

    On ne peut plus laisser cela continuer sans réagir. Je ne suis pas militariste, plutôt le contraire même, mais je me demande donc si l'armée ne devrait pas être déployée à Genève, car en l'état, nous avons méchamment perdu. Un parti l'avait demandé pour les frontières, je soutiens, mais ce ne sera pas assez. Je sais bien, tous ceux qui n'en ont rien à faire de la sécurité me rétorqueront, comme d'habitude, que c'est impossible, que les soldats ne sont pas formés, que 1932, ou que sais-je. Mais s'il leur est déjà arrivé d'aller en France, à Paris, il y a quoi dans les stations RER et ailleurs ?

    Car l'insécurité, ici, elle nous a gagné. Beaucoup de personnes en souffrent directement, de plus en plus dans leur chair. Dans leur tombes aussi, comme le meurtre du Jardin anglais. Ou comme cette brave étudiante italienne hier. Bouleversé, révolté, je suis. Qu'elle me pousse, d'où elle est, à ne plus garder ces lignes pour moi. Vu l'état de cette ville que je ne reconnais plus, de ce pays non plus d'ailleurs, je m'y colle, tant pis, il faut bien que quelqu'un ose, au moins poser la question.

    On finit toujours par se réveiller des cauchemars.