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  • Plus près de (dans) toi, mon M2...

    Vous souvenez-vous de l'emballement médiatique pour le M2 à Lausanne...? Avant sa création déjà, et après. Maintenant, avec les problèmes qu'il a, reparlons-en. Vous ne lirez pas ça ailleurs.

    On le sait, le passage de pommade médiatique sur Lausanne (et plus ou moins tout ce qu'elle fait) est depuis longtemps à son paroxysme, un jour nous en parlerons peut-être aussi, et il va y avoir des grincements de dents. Comme il va y en avoir présentement, je sens. Mais rappelez-vous de la glorification de ce chantier. Cet exploit même, alors qu'une partie du trajet avait...130 ans. Les medias n'avaient assez d'air pour leur trompettes, et de baguettes pour leur tambours.

    Certes, l'ensemble est une réalisation conséquente. Toutefois, j'ai toujours été très circonspect, réservé. Tout d'abord, quelques doutes sur la pertinence de métro en Suisse. Des arrêts toutes les minutes en gros, cela ne mérite pas d'enterrer les usagers des transports publics. Car c'est tout de même leur offrir des tunnels gris, ne l'oublions pas. Dans les grandes villes oui, c'est pertinent. En Suisse, non. Des RER souterrains comme Zurich et Genève les font oui, mais pas vraiment besoin de métro en tant que tel, sauf à vouloir jouer à la grande, me semble-t-il. Mais passons.

    Surtout, mes doutes venaient du relief très montagneux de la ville. Avant, la "Ficelle" était robuste, à crémaillère, forcément. Un tel dénivelé, ça ne se sifflote pas, ça se gravit. Mon père qui y fut facteur à vélo m'en conta assez. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'ici ou là, j'ai lu ou entendu le M2 appelé funiculaire et non pas métro, en particulier par des anglophones. Le retour aux sources.

    Mais Lausanne a voulu joué les pionnières. Non seulement en ne mettant pas de conducteur dans les rames, ce qui lui confère, selon moi, un côté sinistre, et montre le respect pour l'emploi et la convivialité d'une ville de gauche. Mais surtout, en voulant abandonner la crémaillère et faire le métro le plus pentu du monde. Du coup, les problèmes s'accumulent, le système résiste mal. Et selon les relevés, le bruit des freins à certains arrêts dépasse même les limites de nocivité pour l'humain. Le résultat, courage à ceux qui se sont laissés suavement bercer par les medias : médiocre.

    Des problèmes et pannes à répétition, des blocages récurrents à l'intérieur des rames, ce matin pour le dernier en date. La semaine passée, avec une abracadabrante excuse de la panne d'électricité de Genève. La mère des excuses ! Dûment relayée par les medias, comme il se doit. Mais rien que l'an passé, une cinquantaine de coupures de service, dont certaines jusqu'à 6 heures! Même les trams dans le trafic en surface ne doivent pas faire aussi mal. Ces quelques lignes donc, pour bien tempérer l'enthousiasme et les fiertés d'avant.

    Et surtout, avertir des futures similitudes avec le M3.