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Accordez-vous aussi un instant de paradis...

Ces jours, l'on aurait plus envie de transformer sa plume en épée. J'ai voulu, ce n'est que partie remise. Mais là, j'ai envie de partager un instant de paradis. Il pourrait vous faire du bien, aussi...

Samedi après-midi finissant, Rues basses de Genève, 17 heures. Un soleil radieux, le ciel bleu, et une bise puissante qui vous offre de l'air à profusion. Qui nous a aussi privés, la coquine, du Jet d'eau, mais c'est normal. Enfant, où j'habitais, nous recevions parfois des gouttes d'eau sur les fenêtres en cas de gros temps, avant qu'ils ne l'arrêtent. Je ne me lasse pas de l'aimer pour cela.

C'est noir de monde, extraordinairement bigarré. Quelques orchestres ou musiciens jouent, ici et là. Le monsieur du chat aussi, pour qui connaît assez cette ville pour savoir de qui je veux parler. L'autre jour, il a eu ma pièce, ça faisait longtemps. L'ambiance est bonne, j'ai déjà atteint le plaisir.

La place du Molard est remplie, toutes les terrasses pleines. J'arrive vers les quais. Un banc de cygnes bien fiers joue aux plus réactifs pour ceux qui, du rivage, leur jetent du pain proche du débarcadère des Mouettes. L'une d'entre elles arrivant justement, les faisant se déplacer. Et les gens, parmi lesquels beaucoup de touristes, de sortir et se mêler à ceux à quai, avec des sourires.

Je longe le quai, du monde partout. Le glacier du bout, sans plus une table libre. Des gamins qui jouent. J'arrive au pont des Bergues, là où des sages ont mis de belles floralies, même si je ne peux m'éviter de penser aux loupés qui sont passés par là les saccager, l'autre nuit. Les vélos-taxis silencieux passent et repassent avec des touristes hagards. Je m'approche du bonheur.

J'arrive à l'Île Rousseau, où l'autre promeneur solitaire que je suis se rend à chaque occasion, passe devant les nombreuses personnes assises sur les sièges ou murets, discutant, contemplant, et pour les plus chanceuses d'entre elles, s'embrassant passionnément. J'y rêve aussi un moment, et repars.

Deux musiciens viennent de s'installer au milieu du pont, juste en face de l'île. Ils jouent des airs de jazz agréable et doux. Je m'appuie sur la barrière, en face de l'eau, belle et propre, au contraire de celles que l'on voit dans nombre de villes que l'on glorifie souvent. Le soleil réverbère dessus, c'est magnifique. L'odeur des fleurs blanches qui garnissent le pont parvient à mes narines. J'écoute les musiciens, puis leur donne ma pièce, joyeux. Nous échangeons un sourire. Je pars, presque triste.

Mais je me suis approché du paradis. Merci Genève.

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