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  • Un peu plus près de toi, beau CEVA...

    Pour la deuxième fois depuis ta naissance, on a pu te connaître un peu plus ce week-end. Je t'avais déjà clamé mon amour ici la première, je veux continuer. Avec moi, ce sera pour toujours.

    Tu grandis. Même pas quatre ans encore, mais ton ossature prend forme. Il reste du chemin à parcourir pour que tu deviennes adulte, mais le temps passant sans jamais hésiter, on y sera vite.

    Je sais, tu es un peu triste, mais ne pleure pas. La télévision romande n'a pas daigné dire un mot de ça, mais c'est normal. Elle lèche un peu le sol du côté de Lausanne depuis un moment, si tu avais entendu le tintamarre et les trompettes pour ton petit frère le M2, alors que presque la moitié du parcours existait déjà depuis cent ans... Enfin, c'est ainsi.

    Aujourd'hui, j'ai commencé par te voir à Lancy. Je ne savais pas à quoi m'attendre, puisque là-bas ton développement a commencé sur le tard. Eh bien, elle aura de l'allure, ta gare presque aérienne, recouverte de verre. Sans doute la plus lumineuse entre toutes, tu verras.

    Puis j'ai été au Bachet où là, il faut que tu t'ouvres à nous, l'équivalent de quatre étages par escaliers! Je compte tout, ne m'en veuille pas. Quelle surprise! Une petite cathédrale. Et juste après, un puits de lumière, et un tunnel qui est déjà bien commencé, comme les autres.

    J'ai continué par Chêne-Bourg où tu auras belle allure aussi là-bas, je t'assure. Puis par les Eaux-Vives, ta plus grande gare, où feront arrêt les trains d'une bonne partie de la Suisse romande. Quelle chance! Et j'en suis tout fier, je te dirai dans l'oreille pourquoi quand on se reverra. Enfin, un rapide tour à Val-d'Arve pour voir ton beau bras qui va s'élancer par dessus l'Arve entre deux tunnels, mais je t'observe solitairement et passionnément déjà depuis longtemps, là-bas.

    Tu sais, j'ai vu tant de petits enfants enchantés aujourd'hui. Plus tard, vous serez potes, j'en suis sûr. Et aussi, des adultes et des gens bien âgés, tout fous, je te promets, j'en étais même surpris. En tout cas, ils t'ont choyé pendant ces deux jours, tous ceux qui ont si bien organisé cela. Je leur ai dit merci pour toi, souvent. J'ai même écrit quelques mots dans un des livres d'or qu'il y avait, tous remplis de jolis messages qui faisaient plaisir à lire. Comme ça tu te rappelleras de moi.

    Quel dommage que tu aies redoublé une année! On t'attend vite dans le monde des grands, tu sais. T'emprunter et se laisser glisser sous toute la ville comme sur de la soie, en laissant le chaos au dessus, quel plaisir... Moi, je crois que j'ai fait tout ce que j'ai pu pour toi, et je continuerai. Je t'adore.

    Tiens regarde comme tu es beau, déjà!

    http://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/On-a-marche-sur-le-CEVA/story/21894332

     

  • L'extase douteuse

    Je sais bien que les médias font presque partout dans la glorification nationale collective. Il en est de même pour la Suisse, et en particulier en ce moment, jugez plutôt...

    Depuis longtemps, le présentateur du 19:30, Darius Rochebin, fait spécialement fort à ce sujet. L'on ne compte en effet plus le nombre de fois où les questions posées aux invités sont recouvertes d'une couche de gloire nationale. L'on parle de réussite suisse, de miracle suisse, l'on a pas encore osé l'extase suisse, mais au train où vont les choses cela ne saurait tarder.

    C'est également le cas dans son émission Pardonnez-moi, dernière en date avec Christine Lagarde. Et d'autres émissions de la RTS, aussi. Jeudi soir passé, une solide couche a été remise avec la présentation d'un livre, "La Suisse, le pays le plus heureux du monde" par un historien français, et en début de journal, s'il vous plaît. Un bouquin rouge et blanc, normal pour le pays, qui d'ailleurs correspond aux seules couleurs que l'on voit sur le plateau, avec le gris.

    Et voici qu'aujourd'hui mon attention a été attirée par L'Hebdo qui titre "Le miracle suisse". Mêmes couleurs, mais ce sera un hasard, sans doute. Attention bonheur! Et les exemples fusent.

    Pardonnez-moi à mon tour d'avoir perdu une certaine naïveté qui m'habitait, mais pour moi tout cela est très suspect. Nous sommes à quelques semaines des élections nationales, l'on nous a déjà promis une progression certaine du PLR. Ce serait étonnant, moi je n'y crois guère. Et encore moins depuis que son président shoota un malheureux scooter sans en savoir la cause. Même si cela peut arriver à tout le monde, ça la fiche mal, et nous a de plus appris qu'il roule Mercedes, tuné en plus.

    Eh bien Mesdames et Messieurs des médias, au risque de couper net votre élan, ce n'est pas vrai. Il y a trop de gens dans ce pays qui souffrent, en voici un petit résumé. Les 250'000 personnes à l'aide sociale, chiffre jamais atteint. Tous les demandeurs d'emplois, enregistrés ou sortis des statistiques. Ceux qui triment mais ne bouclent plus leur mois. Les paysans qui la pilent. La violence récurrente dans les villes, et ailleurs aussi. Les vols et cambriolages toutes les 5 minutes qui, en général, ne vous rendent pas heureux, et j'en passe.

    Que nous allions mieux par rapport à d'autres, c'est indiscutable. En revanche, nous sommes baladés. Je ne sais par qui, mais j'ai des doutes se situant dans les réunions à demi secrètes des groupes aux noms divers qui tiennent plus ou moins le tout, mais je sais pourquoi: les prochaines élections. Avant un vote, c'est toujours mieux, un peuple qui a été caressé, endormi. Il vote mieux, plus ouvert. Car peut-être qu'ils voient venir des surprises, les craignent.

    Et en effet, il me semble qu'ils peuvent s'y préparer.

  • Black Angel(a)

    Normalement, la personne qui dirige un pays se doit de prendre soin de son peuple, en être son ange gardien. Mais parfois, c'est l'inverse qui arrive, et c'est un ange noir. Angela, ici.

    La chancelière allemande avait mon estime. Comme femme gouvernante d'abord, dans la lignée des bons chanceliers que l'Allemagne a l'habitude de se choisir. C'était avant qu'elle ne capitulât devant les grecs avec une faiblesse incroyable, mais cela ne nous concerne guère. Avant, surtout, qu'elle ne commette l'irréparable avec l'appel à l'immigration plus que massive, ces jours.

    Tout insignifiant blogueur que je suis, j'ai considéré que je devais taper des pieds et des mains pour exprimer mon désaccord, ma colère, et mes craintes. Mais il se trouve que Madame a eu l'élégance de le dire elle-même: cela va modifier durablement l'Allemagne. Partant, l'Europe. Au moins c'est clair, nous voilà avertis, et mes craintes n'étaient pas complètement infondées, tant s'en faut.

    Tout d'abord, l'appel d'air est massif. Je vous confesse que si j'étais Syriens ou, plus simplement, en mauvaise situation économique, je n'hésiterais pas trop avant de franchir plusieurs pays, peut-être une mer, pour arriver dans un continent où j'aurais assurément une deuxième maman, ou une première, selon. Quand est-ce que cela va s'arrêter? Y a-t-il, peut-être, une limite?

    Puis, il est assez fou de penser qu'un peu partout en Europe il y a des débats sur les femmes voilées, parfois virulents d'ailleurs. Et là, soudainement, nous recevrions un demi million de femmes voilées en un rien de temps? Incroyable, hallucinant d'irresponsabilité.

    Ensuite, il est tellement logique, assuré même, que des personnes qui ont vécu la guerre vont être en proportion beaucoup plus violentes que celles qui n'ont pas eu ce malheur. Ça s'est vu avec les innombrables balkaniques arrivés en Suisse pendant leur guerre, et jamais repartis. Depuis lors, la Suisse a des problèmes de violence, alors que c'était un pays paisible auparavant. Préparons-nous à pire, sans parler des candidats au Jihad et autres illuminés qui sont d'ores et déjà bien nombreux.

    Cela va faire mal, le jour où il faudra bien dire stop. Ou le jour où les néo-nazis allemands seront à 20%, ce que j'estime d'ores et déjà probable. Ils ont en plus des compagnons de route en Grèce et en Hongrie, déjà. Il serait pas mal qu'elle prenne cela en considération, la Dame, et les autres pontes européens sans plus aucune réalité du terrain. Comme en Suisse d'ailleurs, présidence en tête.

    Cette chancelière a eu envie d'entrer dans l'Histoire comme une personne de cœur et généreuse. Je pense qu'elle y rentrera plutôt comme la personne qui aura infligé à l'Europe la plus grande invasion des temps modernes, et qui risque de très mal tourner. Dans son pays particulièrement, d'ailleurs.

    En Allemagne, une certaine prudence semblerait s'imposer, tout de même.