La belle et les (pauvres) bêtes
Une femme courageuse. Parmi des bêtes. Et des pauvres bêtes.
Christine Bussat a donc claqué la porte du PBD, suite au tweet de son président relayant, certainement hilare, l'affiche anti-initiative pour le renvoi des criminels étrangers qui arbore rien moins...qu'une croix gammée. Depuis lors, elle circule beaucoup, cette affiche. Mais les CFF la retirent enfin aujourd'hui des gares. Dès que je l'ai vue, j'ai été dégoûté. Ces gens-là sont bêtes.
Comment peut-on en effet associer l'un des pires régimes de l'Histoire avec la mise au vote démocratique d'un texte demandant le renvoi des criminels étrangers? Déjà que l'Économie a sorti ses gros moyens pour lutter contre, comme si c'était honorifique et vital de se battre pour ceux qui commettent -et cumulent- des délits! On la savait déjà en pince pour les travailleurs lointains mais ça, fallait oser... C'est proprement hallucinant ce qu'il se passe dans ce pays.
Pour cette initiative, mon vote a balancé. Je n'avais même pas l'intention d'en parler, la loi d'application de la précédente serrant tout de même la vis et, paraît-il, durcissant même les sanctions pour certains crimes ou délits. Bref, quelque chose changera, en mieux, et il était temps. Mais au vu de ce qu'il nous est imposé de voir avec cette affiche, juste quelques mots.
Souligner donc ici le geste de cette femme, face à ce sinistre président de parti. Sinistre eu égard à ce tweet, mais aussi parce que chasseur. Un tueur d'animaux, donc. Comme il y en a beaucoup d'autres en politique, d'ailleurs, ce n'est pas étonnant. Pauvres bêtes. Elle fait bien de leur tourner le dos à ce type et à ce parti, cette femme qui, sans fusil et telle une colombe, obtint par deux fois déjà le soutien du peuple pour les initiatives Marche blanche.
Un signe pour dimanche ?