Le péril Vert grâce à l'Orange amer
C'était à prévoir. La candidate verte a été élue. Je débarque, quitte à glacer l'ambiance. Ici, on ne fait pas copain-copain avec qui que ce soit, ici on préfère même ne pas être aimé, mais on parle franchement.
Non que je ne me remette point de la non-élection de Pierre Maudet. C'était un risque connu, que lui en premier prenait. Non que je reproche à la gauche d'avoir voté très à gauche, pour partie en tout cas. Non, mais j'en veux terriblement aux deux partis qui ont ouvert une voie royale à une Verte de plus dans ce Conseil d'Etat qui n'en manque pas, où ils sont désormais terriblement et scandaleusement surreprésentés, comme à la Ville. C'est démocratique oui, mais révoltant.
Le premier est orange, le PDC. Ils ont jugé bien de débarquer au deuxième tour. Coucou c'est nous ! Certainement avec une divine espérance de gagner, du moins en façade. De l'autre côté, c'est moins rose. Sa présidente Bachmann déboule donc dans l'arène en commettant les mêmes ravages que son petit conseiller d'État Dal Busco a commis sur la circulation et les nerfs des genevois, en ouvrant la voie verte à Fischer. Après la Ville, un petit renvoi d'ascenseur ?
Le deuxième est aussi vert, mais bien moins Vert, c'est l'UDC. Avec le candidat qui a une intelligence certaine, n'étaient ces attaques répétitives contre Genève et l'envie folle de ne plus faire respecter les consignes fédérales par les policiers genevois concernant les bistrots. Lui, l'homme de droite qui se plait à toujours exagérer sur l'image de Genève, et qui violerait d'entrée de jeu les règles. Et qui scandait que la droite la plus bête du monde était ici. Peut-être oui, mais lui inclus. Car il a aussi permis Fischer. Ainsi va l'humain.
À eux deux, ils ont empêché la réélection de Pierre Maudet. Et donc fait entrer Fischer. Ils portent une terrible responsabilité. Heureusement et à priori, nous n'en aurons que pour deux ans. Cela ne va toutefois pas aller de soi, il va falloir lutter. Les Verts ne représentent qu'une quinzaine de pourcent des gens, mais presque 50% au Conseil d'Etat. Cela devient le deuxième problème le plus important de Genève, après les ravages économiques et sociétaux du Covid.
Vert de colère, je suis.