Jusque là, nous avions les Américains. Jamais en retard de bombage de torse, de menaces guerrières, même vis-à-vis de la Russie. Désormais, et la colère me gagne, nous avons les Socialistes. 

Le chancelier allemand a donc autorisé la livraison à l'Ukraine de matériel lourd et offensif. Sous la pression, dit-on, de son opinion publique, de quelques pays voisins et, surtout, de ses alliés Verts au pouvoir. Pour les Socialistes c'est déjà la surprise. Pour les Verts c'est l'effarement. Les Pacifistes au pétard devant l'Eternel qui veulent donner des armes !

En Espagne, pays atlantiste s'il en est, le gouvernement socialiste a également décidé de fournir massivement des armes et munitions à l'armée ukrainienne. Comme jamais cela n'avait été fait par ce pays. Et là-bas, pas besoin d'appui Vert, ils n'existent quasiment pas.

Ces deux pays nous mettent en danger direct. Dans les circonstances actuelles, s'autoriser ainsi de telles décisions est incroyablement dangereux. Il n'est pas question ici d'abandonner l'Ukraine, mon soutien pour elle est total, en témoignent ma colère noire et le désespoir qui me gagnèrent en février. Mais il ne faut pas qu'un terrible problème local se transforme en désastre mondial.

Cette sale histoire risquait de mal tourner en tant que telle. C'est pire avec ces dangereux gouvernements socialistes et le gouvernement américain qui renchérit.

Proche du socialisme, lui aussi.

C'est incroyable. C'est merveilleux !

Lors du programme d'information le plus suivi de la chaîne d'état russe, une femme immensément courageuse (comme seules les femmes savent l'être) s'est présentée avec une grande affiche derrière la présentatrice.

Il était écrit dessus, en russe et en anglais, "Ils vous mentent", et "Non à la guerre", mot que votre sanguinaire dictateur a interdit de prononcer sur tous les médias du pays, d'État ou non. Ce que vous avez crié, aussi.

J'espérais quelque chose de similaire dans mon précédent billet. Grâce à vous, Madame, nous y sommes déjà. Je pense que dès ce soir 21h. la donne a changé pour votre horrible président.

Lui, nous l'avons vu à Genève. Il a roulé sur nos routes, passé notre pont du Mont-Blanc. Moins d'une année après, il menace le monde. Grâce à vous, Grande Dame, votre pays sera moins crédule. Nous avons peur pour vous, nous voulons vous accueillir ici, aussi, peut-être pour toujours. Mais désormais, nous avons des raisons de retrouver espoir.

Женева любит тебя. Мир любит тебя.
Genève vous aime, le monde vous aime.

Une fois de plus ce sale pays, sa sale Histoire.

Sans remonter très loin, les chars à Prague pour réprimer son Printemps, c'était lui. À Budapest, aussi. En Afghanistan, en Tchétchénie, en Syrie, c'était lui aussi. Et maintenant l'invasion d'un pays pacifique à ses côtés, qui se sortit démocratiquement et avec d'autres de l'enfer soviétique voici 30 ans, et qui pu enfin revenir à son drapeau aux merveilleuses couleurs du ciel et des champs de blé, couleurs correspondant également au calme et à la joie.

Les nerfs sérieusement mis à l'épreuve par cette infâme invasion russe, surtout après cette terrible période Covid dont nous pouvions commencer à espérer la fin, je tiens à exprimer, lancer, et même crier publiquement plusieurs réflexions.

La première, c'est qu'il est temps de choisir son camp. J'ai choisi le mien. Il n'est plus question de tergiverser, ni de prendre des pincettes, rien moins que le monde est en danger. Les personnes soutenant de près ou de loin Poutine, ce prochain inculpé de Crimes de guerre et contre l'humanité, sont de dangereux irresponsables.(*)

La deuxième réflexion, bien que cela fasse longtemps qu'on le sache, l'être humain est fondamentalement con. Se disputer, se bagarrer, s'entretuer depuis la nuit des temps, c'est son truc. Puisqu'il se trouvera toujours en masse des combattants pour aller attaquer d'autres personnes ou pays, en général sous les ordres de présidents désaxés, ceux-ci méritent ce cri : putains de soldats ! Sans eux, pas de guerre.

La troisième réflexion que je soumets à l'immense blogosphère, c'est que le Droit international évolue dans le sens que les présidents ou ministres ayant déclenché ou provoqué un conflit aient, un jour, l'obligation de ramener leur soldats morts aux familles. Ne rigolez pas trop fort. Certes nous, nous ne le verrons jamais, mais peut-être que dans 200 ans, cela sera enfin la règle. Je le demande. Aller mourir pour les sales lubies d'un président, cela ne devrait plus être si facile.

Mais surtout, en m'étant bien questionné si je ne subissais pas un syndrome de réconfort idiot, la fin de Poutine me semble proche. Il ramasse en effet, en quelques jours, ce qu'ils n'avaient certainement jamais imaginé, lui et ses généraux si étoilés. Une bonne partie du monde contre lui. Les sanctions. L'Union Européenne en bloc. Des Russes osant manifester malgré les arrestations de cette dictature. Des héros, comme la valeureuse armée ukrainienne qui lui tient tête.

Une phrase lancée en direct par un haut gradé soudainement repenti sur l'une de leur chaînes de propagande confirmant la vraie invasion et la guerre contre leurs cousins, au péril de sa vie. Grâce à elle ou spontanée, une révolte populaire intérieure. Et c'en est fini. À ma connaissance, tous les dictateurs ont mal finis. Nulle raison qu'il en soit autrement pour lui. 

Et enfin, raison suprême d'espérance, celle de prendre en considération que cet individu est vieux, et malade. Qu'être président de n'importe quel pays est une charge lourde pour les petits pays sans soucis, écrasante pour les grands. Complètement folle pour les énormes pays, à fortiori lorsqu'ils entrent en guerre. La dernier de ces psychopathes hégémoniques commença la guerre à 50 ans, Lui, à 70, ne tiendra pas, la nature fera son travail. Le monde entier respirera.

Sans même besoin de polonium. 

* Rajout 48h. après publication originale : Personnes potentiellement poursuivables également en Suisse selon l'adaptation du Code pénal au 1er janvier 2011. J'invite donc toutes les personnes ukrainiennes à déposer plainte pénale en cas de propos ou écrits soutenant ou relativisant cette invasion, et analyse dans quelle mesure les Suisses ne pourrions pas le faire aussi. Tout éclairage est bienvenu.