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Ne pas se taire - Page 7

  • Maudet au Conseil fédéral !

    Je m'en veux. Je terminais la lecture du petit livre Quarantaine de Pierre Maudet hier samedi soir vers minuit, qui confortait mon opinion sur lui. J'aurais dû avoir la force d'écrire ces lignes à ce moment-là, c'eût été plus franc avant les résultats, mais la fatigue me gagna. Je le fais ce dimanche à la place d'une pause déjeuner, ça m'apprendra.

    Sur ce blog, vous avez le point de vue d'un citoyen. Non d'un vieux briscard de la politique. Eh bien je l'affirme, nous nous sommes bien rendus compte que c'était plutôt une cavalcade, presque une cabale. Certes, il a commis des erreurs, il a menti. Venez me dire qu'aucun conseiller d'État ou autre n'aurait menti, et vous saurez ce qu'est un franc éclat de rire. Vous voulez savoir ce que j'en pense moi, du voyage à Abu-Dhabi ? De sa condamnation pour le vague délit de "Acception d'un avantage" ? À quelques heures près, c'est Sarkozy qui lui, prenait trois ans, dont un ferme.

    Certes, sa tête dépassait, de beaucoup. Mais il a aussi, surtout, eu contre lui des gens et une presse qui étaient tout de même plus fouille-merde que les autres. Qui avaient quelque part une dent contre lui, une rancoeur. Peut-être même, à juste titre. Je lui ai donc apporté mon soutien, alors qu'en circonstances normales mon vote eût été vers une autre personne.

    J'éprouve toutefois des sentiments partagés. Une certaine honte, et des craintes. Une honte de ce qu'a fait le Conseil d'Etat, qui a rétabli les exécutions publiques à Genève le 28 octobre dernier, sur la base d'un rapport qui, étonnamment, a été annulé pour le premier et se fait attendre pour le second, alors qu'il est entre les mains d'un...ancien juge fédéral.

    Des craintes, parce que Pierre Maudet a des chances de l'emporter au deuxième tour. Quelle sera alors la dynamique de l'ensemble ? Mais peut-être sommes-nous déjà à un point où de toute façon, plus rien ne peut sauver le Conseil d'Etat actuel, le pire de l'histoire récente de Genève, et qu'un ultime sursaut pétrit de honte pourrait finalement poindre.

    Cependant, je pense depuis quelque temps, et j'en ai parlé ici ou là déjà, que Pierre Maudet mérite désormais bel et bien le Conseil fédéral. Ce qu'a subi cet homme jusque là, aucun lobby ou gouvernement ne devrait arriver à le lui faire subir.  Et si c'était le cas, il résisterait. Genève sait proposer à Berne de fortes têtes, un peu plus que d'autres. Une chose est sûre, ici ou là-bas, il n'aura plus droit à l'erreur.

    Je prends le pari que cela arrivera un jour.

  • Hymne au Salon

    Nous sommes début mars. Le printemps arrive, et la bise est là. Elle, elle ne nous a pas fait faux bon. Mais il manque quelque chose...

    Durant toutes les années de mon existence, dès ce premier jeudi de mars, et même depuis les jours auparavant, notre ville sortait fièrement de l'hiver. Des gens de toute la Suisse, du monde entier venaient. Les hôtels, les restaurants, les bars, les clubs étaient pleins. La Rade, pleine de monde, tous les jours. Le Jet d'eau un peu courbé et les drapeaux claquant sous la bise, mais jamais aussi fiers.

    Les trains bondés arrivaient dès 8 ou 9 heures le matin jusque vers 11 heures, et repartaient itou dès la fin d'après-midi. Parfois même, des trains spéciaux. Nous parlons là de centaines de milliers de personnes, pas moins. Le trafic en ville devenait plus dense aussi, il faut le dire. Le ou la présidente du pays venait traditionnellement. Parfois avec enthousiasme, parfois moins, laissons-leur ce droit. Mais ils venaient. Pour le Salon de l'auto. Notre Salon, la plus grande manifestation de Suisse.

    Cette année, rien de tout cela. L'année passée, non plus. Il n'est point la peine de faire un dessin, ce virus a tout fichu en l'air. L'an passé, lorsque la décision tomba, je fus terriblement remué, mais réussis néanmoins à la comprendre. Avec ce qui commençait à nous tomber dessus, il était préférable dans n'importe quelle ville du monde d'annuler ces gros évènements. À plus forte raison dans la ville abritant l'OMS. D'autres ont suivi ce triste sort, partout, voitures ou pas.

    Bien entendu, des gens se sont réjouis de cette disparition subite. Pensez donc ! L'automobile, l'une des plus grandes révolutions des temps modernes et, en tout cas, la plus grande révolution des déplacements individuels...forcément que cela ne peut plaire à tout le monde. Il fallait voir les têtes et les réponses négatives des candidats (de gauche) au Conseil d'État lors du débat sur Léman Bleu, lorsqu'on leur demanda s'il fallait sauver le Salon. Pitoyables, ces gens.

    Bien sûr, et bien trop, la voiture pollue. Nous aurions dû prendre des mesures avant, rester raisonnables. Ne pas faire des caisses de deux tonnes pour madame ou monsieur. Mais la voiture, hormis un petit nombre d'intégristes, au pire on l'utilise juste, au mieux on l'adore. C'est mon cas, sans même aller au Salon, au risque de surprendre. C'est tout le reste, qui me manque. Férocement. 

    Mais puisqu'il semble qu'en ce début de fin de pandémie il y ait de bonnes nouvelles, que notre Salon serait sauvé, ne cachons pas nos espoirs. Si ce n'est pour la voiture, que ce soit pour notre renommée, les centaines de millions de retombées, les centaines de milliers de visiteurs, et les centaines d'emplois temporaires. Par les temps qui courent, si cela ne vous va toujours pas, pardonnez-moi mais vous êtes proprement irresponsables.

    Comme ces candidats au Conseil d'État.

     

     

  • Le Léman Express a même... de l'avance !

    Voici un moment que nous ne nous sommes revus. Un citoyen qui réapparaît, comme ça, sans crier gare, au gré des évènements, des joies, des colères, voire même du vent...

    Non que les sujets manqueraient. Au contraire. Cette période catastrophique que nous vivons, les actions insensées de ceux qui nous gouvernent (je compte revenir sur cela), le fait aussi - il faut le dire - que les blogs de la TDG ne soient plus classés par popularité, ne favorisent pas.

    Mais c'est bien le vent qui me pousse à écrire quelques lignes aujourd'hui. Celui que vous ressentez à l'approche d'une rame. Une rame de notre Léman express, dont vous sentez la puissance dans le tunnel déjà, une petite minute avant qu'il n'arrive sur votre quai, joliment fier. Qui m'aura lu, sait à quel point je me suis battu pour lui. Maintenant qu'il a célébré sa première année d'existence dans un cumul de circonstances absolument dingues, presque irréelles, je le dis encore plus fort : je l'aime.

    Depuis le jour de l'inauguration, je l'ai probablement pris une bonne centaine de fois. À l'exception d'une suppression de train, et quelques insignifiantes minutes de retard, je n'ai rien subi. J'ai même apprécié, souvent, cette ponctualité qui fait partir le convoi au moment où l'aiguille des Mondaines bascule sans hésiter sur la minute suivante. Je ne suis absolument pas à une minute près, pauvre de vous si vous l'êtes, mais cette ponctualité est néanmoins belle.

    Il est toutefois arrivé quelque chose de très étonnant... C'était hier, mardi 9 février à 10h25. J'attendais un convoi sur le quai de la halte de Genève-Champel à 10:30. Sur le quai d'en face, la rame était annoncée pour un départ à 10:28. Le convoi y est arrivé bien en avance et est parti à...10:26. Plus ou moins au même moment, arrivait celui sur mon quai qui, une fois les voyageurs descendus et montés, est parti à... 10:28. Départ tous deux avec deux minutes d'avance, donc.

    Ce n'est pas grave, nous sommes bien d'accord. Et personne n'arrivait en courant pour attraper le train de 10:28 parti à 10:26, ni pour celui de 10:30 parti à 10:28. Certes, il y a forcément moins de monde à cause de la période et cela raccourcit le besoin de temps aux arrêts, mais les rames sont toujours bien remplies. Si c'est l'envie de jouer au métro sans horaires, le côté métro est pleinement réussi. Cependant, des trains qui partent en avance, ce n'est pas joli-joli.

    Mais moi je lui pardonne, c'est sûr.