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Ne pas se taire - Page 43

  • Propreté et incivilités : Et si l'on osait vraiment frapper fort?

    La propreté à Genève n'est plus ce qu'elle était, ça fait longtemps qu'on le sait malheureusement. En forme de mini consolation, mais vraiment minime juste pour ne pas perdre espoir, j'ai vu bien pire ailleurs et entendu de similaires constatations pour d'autres villes. Et à Lausanne ces jours, pour un problème de taxe poubelle, les trottoirs ressemblent à ceux de Naples.

    Mais revenons à Genève. Hier vendredi 11 janvier, sur un trajet d'à peu près 400 mètres, il m'a été donné de voir au moins 3 déjections canines en plein milieu des trottoirs que je parcourais. Et je ne fais pourtant pas partie des gens tristes ou timides au point de ne regarder que les trottoirs lorsqu'ils marchent. Je passe les détails. Et voilà qu'aujourd'hui, sur la rubrique "Signé Genève", je découvre l'état des poubelles post-fêtes avec d'explicites photos à l'appui. Je ne vais pas attendre ma troisième déconvenue pour réagir.

    Pourtant, il m'avait semblé que depuis quelques temps la situation s'était améliorée. Un certain magistrat étant passé par là. Non que nous vivions à Dubai ou Singapour, oh non! Pour eux, l'ensemble de l'Europe continentale ressemble plutôt à une vaste déchetterie. Mais ça allait mieux. Moins de débarras sauvages (ce qui semble perdurer), moins de saleté, les traces de ceux qui se répandent à la bombonne sur les murs effacées sans états d'âme ni amertume.

    Je ne sais si les priorités du magistrat intérimaire ont changé, ou si ce sont celles du nouveau en charge du poste, mais il semble qu'il y ait relâchement. De grâce, non! Ne relâchons pas la garde. Ayons du courage! Voici une liste des comportements qui mériteraient, selon moi, une amende ferme de 200,- minimum, doublant comme c'est déjà le cas à chaque récidive, et sans limite :

    - Les déjections canines non ramassées

    - Tous les papiers tels les tickets de caisse jetés par terre, les reçus bancaires (voyez le nombre de quittances qui jonchent le sol près des distributeurs à certains endroits et à certaines heures...). D'ailleurs, pourquoi ne pas transmettre à la banque en question les amendes avec les relevés où le numéro de compte figure, à charge pour elle de se couvrir en débitant automatiquement le compte du titulaire, et encore mieux, avec prélèvement de leurs frais?

    - Ceux qui se départissent de leur meubles ou de tout autre objet encombrant sans profiter de ce merveilleux service de débarrassage gratuit qu'offre la voirie.

    - Ceux qui mettent leur verre dans les bennes de récupération hors des heures prévues : Bien entendu, il ne faudrait pas embêter ceux qui arrivent avec quelques minutes d'avance ou de retard mais il m'est arrivé de voir des gens vider des sacs entiers à minuit ou à une heure du matin alors que partout il est mentionné, de façon bien visible, 20 heures maximum.

    - Ceux qui pique-niquent ou festoient dans les parcs ou ailleurs et laissent la totalité de leurs déchets sur place, comme le ferait n'importe quel singe. En gros, j'ouvre ma banane et je laisse la peau où je l'ai ouverte.

    Car oui, nous en sommes là, et ce n'est malheureusement pas exhaustif. Le niveau de civilisation auquel nous étions arrivé en Suisse en a pris un sacré coup. Ailleurs, dans beaucoup d'endroits dans le monde, l'on est arrivé à des niveaux de propreté exemplaires. Parfois au prix d'amendes dignes de ce nom. Par exemple, de 500 à 1'000 dollars (fussent-ils singapouriens) pour un chewing-gum ou crachat. Pas à la xième récidive, d'entrée de jeu.

    Sans en arriver nécessairement à ce stade, si l'on ne sert pas la vis ici, cela va devenir tout simplement invivable. Quelqu'un oserait-il frapper fort?

  • Fin du Monde : Promettez-nous, vous ne nous la referez plus?

    Personnellement je n'en doutais pas un seul instant, mais très heureux quand même d'être en mesure de réécrire quelques lignes rapides en ce samedi matin post fin du Monde. Bien que ce soit encore le 21 dans une partie de celui-ci, soyons optimistes, disons-nous que nous nous en sommes tirés!

    Mais franchement, cette histoire qui nous a été rabâchée pendant une année, puis dégonflée soudainement 24 heures avant dans tous les médias nationaux ou internationaux que j'ai l'habitude de suivre, pour quelles raisons divines ou plutôt obscures, c'est la même chose, est révoltante. Cela ne doit plus se reproduire. Comme je me suis permis de le dire sur mon précédent billet, il y a des personnes aujourd'hui qui doivent se sentir bien mal. Tels comportements et telles séquelles.

    La fin du Monde arrivera, c'est une évidence. L'extinction du soleil en est la cause naturelle la plus certaine, mais probablement la plus lointaine. Même si les scientifiques mesurent qu'il perd plus de 4 millions de tonnes par seconde, ils nous annoncent encore bien 5 milliards d'années de vie. Donc si une masse céleste n'a pas la mauvaise idée de venir flirter de trop près avec nous avant, nous avons le temps. En revanche, la folie nucléaire des hommes est celle qui pourrait être la plus proche. Mais aucune ne pourra se prédire et encore moins avec certitude.

    Les médias qui ont porté, colporté exagérément cette bêtise ont une lourde responsabilité. Je n'exclus pas que d'ici peu nous apprenions que certains ont des comptes à rendre. Je le souhaite, même.

  • RER Rive droite : Devinez qui sort du bois...

    Une fois n'est pas coutume, ce blog va être plus directement politique. Avec courroux. Non que j'aie quoi que ce soit contre un parti en particulier. Au contraire...je ne sais si c'est par chance ou malchance, mais je pourrais prendre un peu de chacun des partis représentés à Genève et en faire une synthèse. Cependant, parfois il faut élever la voix. Pour le coup, appuyer plus fort sur la plume.

    Ainsi donc, la Tribune de Genève nous a informés en fin de semaine passée que l'État songeait à une nouvelle ligne RER sur la Rive droite. L'État qui essaie de solutionner un tant soit peu nos problèmes de déplacements à Genève -et ailleurs-, moi ça ne me gêne nullement, je trouve ça parfaitement normal et même souhaitable. Ce projet m'enchante personnellement, mais l'on peut discuter de tout, du coût bien entendu comme d'autres choses, être d'accord ou pas, in fine, voter. C'est ainsi que cela fonctionne chez nous et c'est très bien.

    Mais voilà que Mauro Poggia, le pourfendeur du CEVA (liaison qui soulagera enfin Genève, nous donnant cinq nouvelles gares flambant neuves et permettra avant tout aux 250'000 Genevois de la Rive gauche et leurs visiteurs), lui le pourfendeur donc, pire encore, le bloqueur en chef, n'a pas laissé passer plus de deux jours avant de monter au créneau. Pour critiquer, bien sûr. Ca commence déjà. Il sort du bois, le couteau entre les dents.

    Partout dans les autres villes suisses, l'on essaie de prévoir le futur, de l'anticiper. Ou on le construit, même. Il est parfaitement normal que cela soit le cas aussi dans la deuxième plus grande ville du pays. Mais le problème ici, c'est que si vous voulez réaliser une route, petite ou grande, vous allez avoir une floppée de gens qui vont s'en émouvoir, comme si l'on allait supprimer la moitié de la belle forêt amazonienne. Et si vous voulez construire un RER qui se faufilera discrètement et élégamment sous Genève, vous vous trouverez devant des politiciens comme lui et ses congénères.

    Le CEVA personnellement, cela fait des années qu'il me rendrait service si je pouvais le prendre, de même qu'à au moins deux autres personnes de mon entourage proche. Mais ce n'est pas pour cela que je me bats pour lui, c'est pour éviter à notre agglomération dans son ensemble d'étouffer à cause de politiciens de cet acabit, franchement nuisibles pour Genève, eussent-ils portes ouvertes à notre télévision locale. Il en ira de même pour ce nouveau projet, plus fermement encore.

    Sinon, à cause d'eux, nous ne nous en sortirons pas.