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Ne pas se taire - Page 42

  • Solidarité de Genève avec le Sud...de la Suisse!

    Peut-être n'y prêtons-nous jamais vraiment attention, mais la Suisse a aussi, comme tous les pays, un Sud. Pas le Sud que l'on entend généralement pauvre et franchement miséreux face au Nord habituellement riche et opulent, non. Mais tout de même, un peu moins riche.

    Si vous prenez une carte, vous verrez que Genève est à la hauteur du Valais et du Tessin. Presque exactement à la même hauteur que Locarno. Cela expliquerait-il le fait que nous pouvons avoir dans ces trois régions, certes de très bons politiciens, mais aussi les pires du pays? Et des journalistes bien plus engagés que tel ou tel politicien lambda? Peut-être bien.

    Mais Genève, malgré ses problèmes, reste la ville internationale, encore assez riche. Elle n'a pas trop de soucis à se faire, en tout cas, pour l'instant et comparé à ses consoeurs du Sud. En revanche, elles, oui. Commençons par le Valais. Personnellement, je n'y vais que rarement, et sur le chemin de Milan. Je ne suis pas parcouru de frissons lorsque j'en aperçois les montagnes. Au contraire, je m'en détournerais plutôt. Mais je voudrais que nous lui offrions notre solidarité, notre soutien.

    Voilà un canton qui a la gueule de bois depuis la votation sur les résidences secondaires. Des villes, des régions riches qui ont décidé de son avenir. Je veux qu'il sache que tous les citadins n'ont pas voté pour ce texte. Et peut-être devraient-ils, ces citadins, prendre conscience de cela aussi et éviter que ne passe cette autre votation sur la LAT. Cela en ferait décidément bien trop pour ce canton, quoi qu'en disent les quelques écologistes défendant, certes courageusement, ce texte là-bas.

    Prenons maintenant le Tessin. Qui le soutien? Qui l'épaule? Personne, ou si peu. Et pourtant, cette belle partie d'italianité de Suisse le mérite, le demande, le crie. Par exemple, le tunnel routier du Gothard devant être fermé longtemps pour d'importants travaux de rénovation, des propositions pour que ce canton ne soit pas isolé sont faites, dont la construction d'une deuxième galerie.

    Et voilà qu'une pétition est lancée contre. Du Nord, bien sûr. Très peu de Tessinois la soutiennent, soyez sûrs. Ils ont plutôt envie d'étrangler ceux qui voudraient tant les isoler. Imaginez plutôt, c'est comme si l'on fermait l'autoroute Genève-Lausanne pendant trois ans et que la seule route disponible passerait via un col jurassien, et encore, d'avril à septembre. Se trouve-t-il véritablement ici des gens pour leur souhaiter cela?

    Vraiment, j'ai envie de proposer un positionnement clair de Genève pour ces deux régions. Un front commun du Sud. De notre députation à Berne, en votation populaire, partout. Elles en ont bien besoin. Montrons-leur que la deuxième ville du pays les soutient, qui plus est, les aime! Sans rien attendre en retour.

    Mais vous verrez, en plus, comme ces peuples nous rendront naturellement la pareille lorsqu'ils le pourront.

  • Fermeture de (certains) bars à minuit : Dégats d'image assurés.

    La grande nouvelle de cette semaine finissante est donc que l'État a décidé de ne plus octroyer de prolongations d'horaire à certains bars de certains quartiers. Avant d'entrer dans le vif du sujet, je veux souligner ici que certains titres de presse étaient inexacts voire trompeurs; tous ceux qui proclamaient que les bars fermeraient désormais à minuit à Genève. Non. Moins d'une trentaine de bars devraient le faire. Les 1'200 autres peuvent continuer comme avant.

    Tout d'abord, cette décision vient indiscutablement du fait qu'il peut y avoir beaucoup de bruit dans certains coins sacrément animés de Genève. C'est bien la preuve que tous ceux qui disent qu'il ne se passe rien à Genève sont décidément complètement à côté de la plaque, ce que je dis depuis longtemps. Car oui, il y a plein de bars et cafés sympas. Et, excusez, pas contenus dans un petit périmètre central comme dans d'autres villes qui se veulent branchées. Sur plusieurs quartiers.

    Prenez les Eaux-Vives, les Pâquis, Plainpalais (et à trois endroits du quartier, en plus), la Vielle-Ville, Carouge et vous avez là un nombre de cafés et bars branchés et sympas impressionnant. Et d'autres ailleurs. Mais voilà, tout ça, ça fait du monde et du bruit. Rajoutez-y l'élégance et l'altruisme bien connus des hommes alcoolisés et une loi anti-fumée et voilà, le clash. Les voisins sont dérangés.

    Ces fêtards qui chantent, hurlent ou pire encore, je les déteste. J'ai un grand historique de sortie,  mais l'on ne m'a jamais entendu. Cependant, je ne voudrais pas non plus que les gens s'imaginent qu'ils ont partout en ville le droit de dormir tranquillement les fenêtres ouvertes. Non. D'autres personnes souffrent d'autres bruits, souvent 24h/24 et 365 jours par an. La seule manière pour elles de dormir, c'est les tampons auriculaires bien enfoncés et toutes fenêtres fermées, même par nuit tropicale. Une ville devant vivre, je ne voudrais pas que l'on ose se plaindre si l'on en est pas là.

    Mais cette décision peut avoir des conséquences très lourdes pour notre ville. Qu'elle soit confirmée ou non, combien de personnes resteront avec l'idée que, désormais, les bars à Genève ferment à minuit? Que si, comme mes amis et moi, elles finissent de dîner plutôt à 22 heures, il ne vaudrait plus vraiment la peine de sortir? Quelle image donnons-nous? Va-t-on arriver comme dans le commerce de détail avec sa floppée d'horaires en fonction des jours et des succursales et que, ne sachant pas à quelle heure cela va fermer, il vaut tout simplement mieux de ne pas s'y rendre?

    Genève, prends garde! Il y a parfois des décisions, des signaux qui font des ravages. Ta propreté n'est plus la même. Ta sécurité non plus. N'y rajoute pas cela. Et pense à ta jeunesse, bon sang!

  • L'AVC (l'Accident Vasculaire de Champel)...

    Dans la matinée du jeudi 24 janvier, vers 8 heures, je cheminais sur les trottoirs des rues des Clochettes et des Pléiades, petites rues irriguant le quartier de Champel dans lequel je me rendais. Je fus surpris de constater que celles-ci étaient bouchées. Entièrement. Plus aucune voiture ne pouvait bouger et les klaxons -geste stupide mais témoignant de la colère passée par certains- fusaient dans un quartier jusque là probablement épargné par eux. Puis, par effet cascade, les avenues Dumas et Peschier se bloquèrent aussi. Mauvais début de journée offert gratuitement pour bien des gens.

    La cause? Aucune. Ou plutôt, aucune cause logique, compréhensible, tel un accident ou la chute d'un arbre sur la chaussée. Non. Tout simplement, les aménagements des places de parking en épis. Vous savez, cette grande mode. L'on dessine des places en épis tantôt à droite de la chaussée, tantôt à gauche. Vous pouvez croiser à certains endroits, et encore, si votre voiture est (très) petite et que par chance vous en croisez une autre qui le serait tout autant.

    Toutes ces dites rues ayant été réaménagées ainsi, avec le trafic du matin et une ou deux personnes qui ne comprennent pas nécessairement qu'elles ne peuvent pas s'engager partout à tout moment (réalité qui devrait être en tout cas connue par les aménageurs publics) et voilà le résultat, tout se bloque. Accident circulatoire. Par bonheur, je n'ai pas entendu de véhicule d'urgence qui devait passer par là à ce moment car, croyez-bien, quelle que fût la raison de son intervention, un autre AVC par exemple, cérébral celui-là, quelqu'un en aurait assurément pâti.

    Devant continuer mon chemin, je ne sais combien de temps tout cela a duré avant d'être résorbé, ni comment. En revanche, en ce frais mais joli matin hivernal, je ne pouvais malheureusement qu'être conforté dans ma conviction que la capacité dont l'être humain peut faire preuve pour compliquer la vie des autres est décidément sans limite.

    Pour le coup, là, par la Direction de la mobilité.