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Ne pas se taire - Page 17

  • Prochain but : shooter...les Bilatérales

    Profitons de l'occasion des nombreux shoots que nous vivons ces jours. Le plus beau d'entre eux étant, bien entendu, celui de l'Union européenne par les Britanniques. Mais ne nous arrêtons pas là.

    Certes, la totalité des médias de ce coin de pays pleure les Britanniques. C'est surprenant, mais c'est ainsi. Les catastrophes nous sont annoncées les unes après les autres. Cela aussi, avec les medias, c'est habituel. D'autres personnes auront vu aussi l'intro de l'émission TTC post-Brexit, avant de vaquer à mieux, et se seront demandées si la journaliste Portier s'en est sortie. Comparés à elle, aux vestiaires les journalistes sportifs pleurant la défaite de leur équipes. Là, c'était la fin du monde.

    Ils sont donc tous peinés, étourdis, et c'est bizarre. N'ayant pas caché mon appui au Brexit bien avant que l'on ne le vote, j'ai constaté, en effet, que bien des gens étaient pour aussi. D'autres, un peu comme les sondages, n'osaient pas dire leur vrai avis avant. Les pauvres. Mais en somme, la permanente césure gouvernements-medias d'un côté, et peuples de l'autre.

    Justement, la Suisse politique s'empêtre et se couche à nouveau devant l'UE, avec les Bilatérales qu'elle a élevées au rang de sacrées. Quelque chose me dit que devant le peuple, puisque l'UE ne veut rien entendre des cris des peuples et n'accepterait aucune limitation, c'est encore une gifle qu'elle prendrait. Il est temps de tirer cela au clair, de voter. S'il s'est trouvé 50,2% des votants, en 2014, pour limiter l'immigration, avec les 300'000 personnes que nous avons dû encaisser depuis, ce sera plutôt un score britannique que nous aurons aussi. Préparez-vous, ça fera moins mal.

    C'en serait fini, de ces dumpings salariaux que le Seco, toujours aussi brutto, vient d'avouer du bout des lèvres. De cette déferlante européenne. De l'impossibilité de se loger, ou de changer. De cette préférence internationale à l'emploi, à savoir les autres s'élisant entre eux ici, le dernier exemple en date m'ayant été servi hier, ce qui m'a d'ailleurs décidé à finir ces lignes et publier aujourd'hui.

    C'en serait fini, de ces propositions du désespoir de devoir lisser la fréquentation des routes et transports publics avec des prix différents en fonction des heures, tant tout est saturé. Des bouchons bientôt permanents. Et j'en passe. Enfin, c'en serait aussi fini, des intrusions permanentes de ce politicien français de Saint-Julien aux noms pas très jeunes et à la censure lourde sur son blog. Oui, la Suisse à intérêt à shooter ces Bilatérales, quels que soient les cris d'orfraie que l'on va entendre.

    Presque envie de dire, par pitié.

  • Thank You !

    Des bonnes nouvelles pareilles, de bon matin en plus, ça ne se refuse pas.

    Ce résultat britannique, je m'y attendais. Il coulait presque de source. J'ai d'ailleurs à demi écrit ces lignes quelque part dans ma tête depuis un moment. J'ai même supposé, avec quelques personnes et collègues avec qui nous en avons parlé (étant bien seul à nouveau contre tous), qu'il serait un peu plus enthousiaste, de l'ordre d'au moins 53-54%. Car sur les sujets sensibles, les gens n'osent pas tous dire leur avis aux sondeurs, on en sait quelque chose avec les minarets, et l'immigration.

    Je voudrais relever ici la puissance de la démocratie, et la grandeur d'un homme d'État, David Cameron. Il n'a pas peur, lui, de donner sa voix au peuple. Il a osé le faire avec l'Écosse, il a gagné. Il a aussi osé le faire avec le Royaume-Uni dans son ensemble, mais il a perdu. C'est un grand. Il partira sans doute avant que le cours de la vie ne l'y amènerait, mais cela ne lui enlèvera rien.

    Ce résultat, non seulement je m'y attendais, mais surtout, je le souhaitais. Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, à mon humble avis, les britanniques n'auraient jamais dû y entrer, en Europe. Je les ai toujours vus plutôt comme la 51ème étoile du drapeau des Etats-Unis, que comme n'importe quelle étoile européenne. Et l'on voyait bien, à de réitérées reprises, que leur cœur n'y étaient pas.

    Ensuite, comme la Suisse, ils savent ce que c'est, le désastre migratoire. La Suisse a été la première à sonner ses autorités -non que d'autres pays ne le feraient pas, juste qu'ils n'en ont pas la possibilité- en voulant limiter ou stopper l'immigration absolument dingue qu'elle subit depuis si longtemps. Les Britanniques nous offrent ce résultat à cause de cela aussi, et peut-être même, surtout. Notez-le bien et savourez, Mesdames et Messieurs les irresponsables pro-immigration.

    Certes, il va y avoir des problèmes, des difficultés. Certes, les "grands" de ce monde ont crié à la catastrophe. Jean-Claude Juncker et le Financial Times en tête, et d'autres. Rien qu'eux, et l'on peut déjà considérer, l'esprit paisible, que c'est plutôt bon signe de ne pas avoir suivi leur avis.

    Désormais, d'autres peuples d'Europe vont vouloir suivre. Et certains suivront. Pas ceux qui n'ont fait qu'une chose dans cette fichue Europe : recevoir des milliards. Eux non, ils sont tristes. Tendre la main, c'est toujours plus facile. Et la Turquie qui a même osé, abjection suprême, se servir des migrants pour commencer son flirt européen. Les peuples vont fuir cela, espérons que le suisse aussi, vite. Et comme si tout ceci n'était pas assez réjouissant, la Suisse est désormais moins seule.

    Que du bonheur, en somme.

  • Plus près de (dans) toi, mon M2...

    Vous souvenez-vous de l'emballement médiatique pour le M2 à Lausanne...? Avant sa création déjà, et après. Maintenant, avec les problèmes qu'il a, reparlons-en. Vous ne lirez pas ça ailleurs.

    On le sait, le passage de pommade médiatique sur Lausanne (et plus ou moins tout ce qu'elle fait) est depuis longtemps à son paroxysme, un jour nous en parlerons peut-être aussi, et il va y avoir des grincements de dents. Comme il va y en avoir présentement, je sens. Mais rappelez-vous de la glorification de ce chantier. Cet exploit même, alors qu'une partie du trajet avait...130 ans. Les medias n'avaient assez d'air pour leur trompettes, et de baguettes pour leur tambours.

    Certes, l'ensemble est une réalisation conséquente. Toutefois, j'ai toujours été très circonspect, réservé. Tout d'abord, quelques doutes sur la pertinence de métro en Suisse. Des arrêts toutes les minutes en gros, cela ne mérite pas d'enterrer les usagers des transports publics. Car c'est tout de même leur offrir des tunnels gris, ne l'oublions pas. Dans les grandes villes oui, c'est pertinent. En Suisse, non. Des RER souterrains comme Zurich et Genève les font oui, mais pas vraiment besoin de métro en tant que tel, sauf à vouloir jouer à la grande, me semble-t-il. Mais passons.

    Surtout, mes doutes venaient du relief très montagneux de la ville. Avant, la "Ficelle" était robuste, à crémaillère, forcément. Un tel dénivelé, ça ne se sifflote pas, ça se gravit. Mon père qui y fut facteur à vélo m'en conta assez. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'ici ou là, j'ai lu ou entendu le M2 appelé funiculaire et non pas métro, en particulier par des anglophones. Le retour aux sources.

    Mais Lausanne a voulu joué les pionnières. Non seulement en ne mettant pas de conducteur dans les rames, ce qui lui confère, selon moi, un côté sinistre, et montre le respect pour l'emploi et la convivialité d'une ville de gauche. Mais surtout, en voulant abandonner la crémaillère et faire le métro le plus pentu du monde. Du coup, les problèmes s'accumulent, le système résiste mal. Et selon les relevés, le bruit des freins à certains arrêts dépasse même les limites de nocivité pour l'humain. Le résultat, courage à ceux qui se sont laissés suavement bercer par les medias : médiocre.

    Des problèmes et pannes à répétition, des blocages récurrents à l'intérieur des rames, ce matin pour le dernier en date. La semaine passée, avec une abracadabrante excuse de la panne d'électricité de Genève. La mère des excuses ! Dûment relayée par les medias, comme il se doit. Mais rien que l'an passé, une cinquantaine de coupures de service, dont certaines jusqu'à 6 heures! Même les trams dans le trafic en surface ne doivent pas faire aussi mal. Ces quelques lignes donc, pour bien tempérer l'enthousiasme et les fiertés d'avant.

    Et surtout, avertir des futures similitudes avec le M3.