Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ne pas se taire - Page 15

  • Je suis Seelisberg !

    On en a été des choses, ces temps. Charlie, Paris, Bruxelles, Orlando, Nice... Le fanatisme arabe nous en a donné bien l'occasion, et par malheur (et aussi notre faute), nous en donnera encore.

    Mais il y a aussi d'autres raisons qui peuvent nous pousser à être ceci ou cela. Enfin, des bonnes, parmi cette déferlante migratoire qui nous est imposée, et que bien des gens n'arrivent plus à supporter, ni de près ni de loin. J'en suis, et je vais le dire fortement au fil des prochains billets.

    Ainsi donc, une petite commune uranaise s'est braquée contre ses autorités, et celles du canton. Une séance avec la population a été très houleuse, il s'est passé des choses qu'il ne se passe habituellement pas en Suisse. Une Conseillère d'État qui, comme certainement tous les autres dans ce pays, est venu dire tout le bien qu'elle pensait, avec ses acolytes, d'envoyer 60 migrants dans une commune d'un peu plus de 600 âmes, a été chahutée et huée par l'assistance. Je m'en réjouis.

    Devant un tel refus, sans doute les 80% du village hors de lui, les autorités viennent donc de renoncer. Cela devait sentir trop le roussi. Ou alors, elles y enverront bien moins de requérants par rapport à la population que ce qui était prévu. À mon avis, là-bas, c'est plutôt gagné pour les habitants, et c'est tout à leur honneur.

    Ce n'est pas à Genève ou dans les autres villes suisses que l'on verrait cela. En tout cas, pour l'instant. Ici c'est plutôt "venez, il n'y a aucun soucis". On irait encore chercher le tapis rouge. Peu importe même l'état de la ville, ou si elle change de couleur, nous y reviendrons sous peu, d'ailleurs. Dans l'immédiat, depuis Genève groggy par l'immigration, soutien absolu à cette bourgade uranaise.

    Et que d'autres suivent, de grâce.

  • Si tu ne vas pas à Rio...

    Je ne vais pas me faire des amis. Mais tant pis, je n'écris pas pour cela. Je voulais l'épingler depuis un moment, et l'occasion est trop belle. Lui, c'est Federer.

    Je sais, nous avons en général tous besoin d'une référence, d'une idole. Qui plus est, quand elle agite des sentiments nationaux. Ainsi allons-nous. Roger Federer joue ce rôle en Suisse depuis des années. Avec d'autres. Bien sûr, comme pour l'olympisme, ce n'est pas ce que l'on souhaiterait voir disparaître en premier sur cette terre. Mais j'ai aussi envie de dire d'autres choses.

    Passer sa vie à courir après des balles, vous m'excuserez, mais on a connu plus enthousiasmant comme programme. C'est valable pour d'autres sports, bien entendu. Personnellement, j'y ressentirais un vide gigantesque. Mais si l'on peut encore comprendre qu'une personne vive pour et par cela, que penser de celles qui les regardent ? Qui y passent leur journées, ou nuits parfois ?

    De plus, ce monsieur est omniprésent. Je le vois partout. Dans les journaux télévisés ou papiers. Sur des affiches dans les rues, sur le site de ma compagnie téléphonique. Ne gagne-t-il pas assez d'argent ? Est-il en manque cruel de reconnaissance ? Est-ce un pantin qui se fait dicter sa vie selon les désidératas de ses sponsors ? Quelle tristesse. Certes, il y a eu pire encore, Martina Hingis. Elle nous faisait des pubs pour de la lessive. Comme quoi les poudres blanches elle, elle aimait décidément ça. Et j'ai eu ouï-dire que d'autres aussi les aimaient, plus actuels.

    Les simplets diront que c'est de la jalousie, ce serait amusant. Car pour moi, vivre tranquillement, anonymement et sans millions, c'est un luxe inestimable. Tandis que vivre avec ce stress permanent pour tout, de jouer, de gagner, de perdre, de voyager, de gérer ses millions, son temps, pire encore, le perdre à faire des pubs, cela me ferait plutôt avoir honte, et envie de disparaître.

    Monsieur ne pourra donc pas aller à Rio, son genou. Tout se paie. Je doute que l'on fredonne autant la chanson si l'on ne peut pas y aller que si l'on y va. Il n'en demeure pas moins que cela a l'air d'être un sujet vital: le deuxième titre des journaux télévisés suisses, je vous prie ! Et encore, si le monde n'était pas complètement dingue ces temps, ç'aurait été le premier. Mais il n'y ira donc pas.

    De grâce Roger, si tu t'ennuies, ne nous commets pas une pub de plus.

  • Les petits princes

    Une nouvelle qui fait du bien. Avec ce qui se passe sur cette terre, prenons de l'air, il est bon.

    À l'heure où des milliers d'avions civils volent chaque jour, avec pour chaque voyage des dizaines de milliers de litres de kérosène envoyés dans l’atmosphère...

    À l'heure où des milliers d'avions et d'hélicoptères militaires volent chaque jour pour faire ce que l'Humain sait faire de mieux, tuer et s'entretuer, avec en bonus la même consommation folle...

    À l'heure où les terro-touristes veulent voir chaque coin du monde, parcourant des milliers de kilomètres et voulant le faire au meilleur prix, et souvent par distances rallongées car moins chères...

    À l'heure où l'industrie aéronautique est passée de la production d'avions à celle de véritables monstres, avec des écrans pour chaque passager sur les sièges de devant, et d'autres luxes que le commun des mortels n'a même pas besoin chez lui...

    À l'heure où la planète crie tout ce qu'elle peut qu'elle n'en peut plus, et qu'elle le dit d'ailleurs de plus en plus souvent, et de plus en plus violemment...

    Eux viennent d'y arriver. Il est 1h30 du matin, l'impressionnant et silencieux avion solaire est sur Abu-Dhabi, finissant ainsi son tour du monde sans consommation de pétrole. Puissant paradoxe, vu l'endroit. C'est magnifique, presque magique. Et en lien direct sur la page de Google, s'il vous plaît ! La RTS dort, pourtant hommes, technique et foi viennent de ce coin de pays. Vexant.

    Eux, ce sont Bertrand Piccard et André Borschberg. Bien entendu, les chagrinés du progrès leur ont reproché toute l'infrastructure qu'il a fallu mettre en place, et faire voler aussi, avec carburant. Ils ne se rendent pas compte du pas qui a été franchi là. Comme pour la première voiture électrique, bien raillée et snobée, à ses débuts. Quelques décennies plus tard, un premier pays au monde vient d'interdire de vendre des voitures à essence, dès 2025. Un vrai bonheur.

    Ils ont dû en endurer, des moments de puissante solitude, peut-être des doutes, des peurs. Mais aussi, des moments de joie inégalables. Ils ont dû en voir, des levers et des couchers de soleil. Et ils en ont assurément eu besoin, du  soutien du meilleur de ce qui se fait sur cette terre, autant au niveau technique qu'humain. Mais eux deux, pour moi, ils ne sont qu'une chose : des petits princes.

    Et comme pour le premier, ils vont rester dans le temps...