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Ne pas se taire - Page 28

  • Les fous des dieux

    Ils ont frappé, encore. Je suis groggy. Pêle-mêle, je veux réagir, l'écriture me soulage. Il ne fait aucun doute que c'est eux. Et que l'attaque était dirigée contre le journal qui avait osé les caricatures. 

    Je veux dire que ce sont des sauvages, des barbares. Déjà que les gens qui voient des âmes, des créatures ou, pire encore, des bonshommes dans l'espace, je n'ai jamais vraiment compris, mais alors imaginez quand ils deviennent fous à cause de cela. Des assassins illuminés de folie.

    Je veux dire journalistes, dessinateurs de presse, tenez bon. Hommage à vous. On vous critique beaucoup habituellement, mais c'est vous qui tombez par-ci par-là dans le monde sans que celui-ci ne s'en émeuve plus que ça, sauf peut-être quelques instants lors de la glaçante publication de la statistique annuelle. Mais là, on a la terrible occasion de bien s'en rendre compte.

    Je veux dire que j'en ai assez que la seule chose qui arrive à ces tueurs comme celui de Norvège dont je refuse d'écrire le nom, ou ceux-ci de Paris, pour peu qu'on les chope, c'est de les enfermer et leur apporter des repas chauds pendant leur séjour en prison. Pas de langue de bois, non, autant pour le premier que pour les autres, le seul séjour qu'ils méritent pour moi, c'est celui dans l'au-delà, et vite. Arriver au chevet de leur imagination, de leurs Guides. Ils seront bien.

    Je veux dire qu'en ce terrible jour de janvier, ils auront réussi à amener Marine Le Pen bien plus proche du pouvoir que l'on ne pouvait encore l'imaginer, malgré plusieurs signes, déjà. S'en réjouira qui voudra, mais les autres doivent s'y préparer.

    Je veux dire France, je t'aime. Pas toujours certes, mais jamais comme aujourd'hui.

  • Les Chaumettes et le Mur de Genève

    Petit sujet local en ce début d'année. Il faut dire que je viens de repasser devant et que cette fois, je craque. Et j'écris, c'est mauvais signe...

    Les goûts et les couleurs sont dans la nature, je le sais bien. Comme je sais bien qu'il n'est pas très intelligent de dire que telle ou telle chose est moche, et encore moins telle ou telle personne. Car il s'en trouvera toujours d'autres qui vous contrediront, et c'est heureux. Surtout pour les personnes, d'ailleurs. Mais là il me semble qu'il ne va pas y avoir beaucoup de monde qui va venir croiser le fer avec moi. Nous allons parler du parc des Chaumettes, et de son mur.

    Pour qui ne connaîtrait pas, c'est un nouveau petit parc en face des HUG (que les TPG s'obstinent d'ailleurs à dénommer Hôpital, comme s'il n'y en avait pas d'autres à Genève). Il n'a que quelques années. Avant, les voitures descendaient et passaient sous le pont, et les ambulances avaient un accès direct. Il y avait déjà un petit parc bien joli, avec quelques arbres de ceux qui par bonheur ne s'effeuillent pas en hiver. Et un horrible terrain vague de parking. Lui, on salue sa disparition sans cacher sa joie puisque dans ce coin les disparitions, tendanciellement on les pleure.

    Après trois ans de travaux et une poussière folle dans le quartier, le trafic a été entièrement ramené juste devant les HUG, ce qui mérite un coup de chapeau, vous en conviendrez. Et les ambulances doivent faire un détour pour arriver à bon port, ce qui mérite aussi une mention. Et elles sont même bloquées sur l'une des rues d'accès, suite à son rétrécissement, ce qui mérite une médaille.

    Mais surtout, Genève a désormais son mur. On hésite même à lui octroyer une majuscule. Pour qui, par bonheur, ne serait encore jamais passé devant, j'adjoins des photos en pied de page pour le montrer, pour vous faire une idée. Voulant rester beau joueur, je mets celles que j'ai prises avec un ciel bleu alors que je tentais de l'apprivoiser une journée de printemps, mais si je me fâche vraiment, je sors celles que j'ai prises cet après-midi d'hiver au ciel couleur mur.

    Parfois dans la vie, on se sent bien impuissant. C'est mon cas chaque fois que je le regarde, le vois. Comment a-t-on pu faire ça ? Si quelqu'un devait le trouver joli, qu'il laisse un commentaire, je lui déroule le tapis rouge. Tout ça, dans une ville qui aurait arrêté le magnifique Festival Arbres et Lumières pour des raisons financières... Une ville qui a donc réussi à dépenser des millions pour faire ça, et enlever les faisceaux de lumières colorés dans ses arbres lors des nuits les plus longues.

    Ça fiche un froid, non ?

     

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  • Le 31, label du Maire...

    Je dois dire que je suis bien surpris, et très déçu de cette nouveauté genevoise. Je veux donc le faire savoir, même si j'aurais préféré que mon cri pour la Palestine restât en vue, eût les honneurs.

    Voici donc que le maire de la Ville de Genève a décidé de ne plus faire de fête du 31 sur un seul endroit, mais de la diviser par quartiers. Une dilution. Et non pas dans tous les quartiers, mais trois, assez improbables d'ailleurs, il faut bien le dire. Je suis très surpris donc que personne n'en parle, ne s'offusque, nulle part. En tout cas je n'ai rien vu. Réalise-t-on vraiment ?

    Nous avons eu la fête en Vielle-Ville, très bien, même si forcément les voisins ont dû déguster, l'espace étant fort restreint. Je pense que l'on doit considérer que l'on a eu de la chance de l'avoir eue là-bas quelques années et que voilà, une page s'est tournée. Elle ne pourrait grandir, en plus.

    Puis voici deux ans, la fête a migré sur la Plaine de Plainpalais. Excellente ! Le plus grand espace de centre ville en Suisse, magnifiquement rénové, accueillit tant de monde, après sa gigantesque répétition pour le passage à l'an 2'000 voici déjà 15 ans. Les commentaires pour la première édition ont été édifiants de positifs, et j'ai même conservé une photo de la Tribune que je mets en pied de page. Je n'en sais rien pour la deuxième édition, mais on ne s'arrête pas après deux fois.

    Personnellement je n'y étais pas, je me bats souvent pour des choses qui m'échappent, c'est bête mais c'est comme ça. Mais je considère en effet que chaque ville qui se respecte doit avoir un lieu de fête le 31 décembre, et pérenne, même si je préfère éviter la foule et rester au chaud.

    Que va-t-il se passer cette année, si seulement l'a-t-on imaginé ? Des fêtes de quartiers le 31 décembre ? Où iront les gens des autres quartiers ? Un feu d'artifice serait tiré d'où ? Que dire aux gens et aux touristes, de faire le tour des trois places ? Ou bien les gens se rassembleront-ils spontanément sur "leur" jolie Plaine, comme les deux années précédentes ?

    Sans vouloir comparer Genève à New York, bien que ces villes soient toutes deux les sièges des Nations-Unies et qu'elles soient reliées quotidiennement par des avions, mais c'est comme si son maire ne faisait plus le 31 sur le bien nommé Square du Temps, mais dans chaque quartiers. Là-bas, il lui en coûterait politiquement, certainement ! Allez savoir ici, mais c'est bien possible, aussi.

    Les fêtes à Genève, elles peuvent être absolument magnifiques, j'en sais quelque chose. Ce sont d'ailleurs parmi les plus importantes de Suisse. Mais dans ce cas, je considère que c'est une chute. Une plantée. Dans les médias, le maire répétait qu'il fallait "se réapproprier les quartiers". On l'avait déjà entendu dire cela pour d'autres thèmes. C'est donc bien le label du maire.

    La belle du Maire, convenant mieux ici.

     

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    (Genève-Plainpalais 31.12.12 - Image Tribune de Genève)