Eh oh les Vaudois, ça suffira...
Ce n'est pas un sujet existentiel. Mais il va bien pour finir ce dimanche soir.
Depuis des années, des lustres même, j'entends les Vaudois critiquer Genève. Je crois savoir qu'ils font un peu la même chose avec les Valaisans, et les Français. Ce doit être par nature, mais quand c'est généralisé, c'est propre aux complexés, aux prétentieux, ou aux jaloux. Rien n'est beau.
J'ai la chance d'aimer toute la Romandie, et de bien connaître le canton de Vaud. J'y ai été tellement souvent, j'ai vécu dans sa capitale qui veut jouer à la capitale de tout. J'aime les habitants du canton, et connais les différences qu'il peut y avoir entre entre un Montreusien et un Sainte-Crix. J'aime donc le canton de Vaud, et Genève, chance que peu de Vaudois ont.
Mais voici qu'une flopée d'humoristes se paie Genève. Je rigole toujours de bon coeur mais là, je note de sales ressentiments. Nathanaël Rochat qui, énergique et vif comme à l'accoutumée, nous fait ses petits commentaires. Suivi par les deux compères de "26 minutes" qui, interviewés par Léman Bleu, avaient des mines déconfites et ont sorti les leurs. Et enfin, la star du moment Thomas Wiesel qui, à la Revue, ressasse. Ressasser c'est pas bon pour l'humour, disait-il lui-même justement.
Ce gars-là, je l'aime bien. Je fus tellement surpris par les similitudes de vie que l'on a eues lors de l'une de ses nombreuses interviews, que ça rassemble. J'aime son humour, sa vivacité d'esprit -réelle cette fois-. Si Lucky Luke tirait plus vite que son ombre, lui il tire avant son esprit. Mais l'entendre, lui aussi, répéter les mêmes choses sur Genève, déclenche mon ire. Il me décide donc ce soir.
Certes, Genève n'a pas toujours fait tout bien, ni tout juste. Mais ni Vaud ni Lausanne. Et si l'on croit faire rigoler en disant que le Jet d'eau est un problème technique, moi j'avance en français ce que j'ai entendu jusque là quelques fois en anglais : le M2 est un funiculaire. Humour ou pas, imaginez que ça prenne. Vous ne pourriez vous en prendre qu'à vous-même.
On ne se fichera plus de Genève aussi gratuitement. Cette ville je l'ai montrée, faite visiter à des centaines de personnes. Autant en privé que professionnellement, et d'un peu partout de Suisse et du monde. Toutes l'ont aimée, certaines adorée, au point de s'y établir. Donc les critiques vaudoises, récurrentes, lourdes, commencent à être difficilement supportables.
Surtout que plus de 20'000 d'entre eux viennent gagner leur pain à Genève.