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Ne pas se taire - Page 9

  • Le duo fossoyeur de Genève

    A Genève, il peut y avoir de très bons politiciens ou politiciennes. Mais il peut aussi y avoir les pires du pays. En voilà deux qui vont en prendre pour leur grade.

    Cela a commencé avec le Conseiller administratif Barazzone. Qui déclara il y a quelques années que "les Fêtes de Genève sentaient la naphtaline". Pour les avoir vécues, à fond et pendant des années, et avoir vu et ressenti des ambiances de joies et de folie, j'affirme qu'elles faisaient partie des meilleures fêtes de villes. Même l'impressionnant et tristement reclus Edward Snowden les a mentionnées dans une interview de la RTS avec D. Rochebin, confessant sa nostalgie d'elles. Oser toucher à cela, critiquer les choses qui marchent, peut-être les avoir tuées, seuls les êtres insensés peuvent le faire. Terrible pour Genève.

    Ce conseiller est aussi celui qui déclara que les migrants étaient bienvenus par ici. A voir l'état du pays, de notre ville, on peut le traiter de tueur d'identité. Il est également celui qui, à la Ville, a été le plus touché par les affaires des notes de frais. Sale image pour Genève, aussi. Très sale. Il va partir, par bonheur, avec les interrogations sur lui-même qu'il a lui-même confessées. Le premier des fossoyeurs.

    Du côté du Canton, nous avons un despote jouant le prévenant qui nous a imposé la pire folie que Genève ait connue dans son histoire récente. Alors que notre collectivité genevoise commençait à se relever avec peine de ce choc terrible que le virus lui a infligé, alors que l'économie semblait pouvoir légèrement tressaillir, et pour une fois que l'on circulait bien dans notre ville, il a commis cela.

    Cela, c'est de peindre de façon dictatoriale (nous y reviendrons), à la manière d'un sombre oiseau de nuit au regard carnassier, non pas des pistes cyclables, mais des esplanades cyclables larges de 5 à 10 mètres. Nulle part ailleurs dans le monde on doit voir ça. Tout cela pour ces quelque 5% de cyclistes que notre société s'entête à encenser, quitte à emmerder au plus fort du terme ceux qui ont décidé de se déplacer autrement.

    En annonçant que ceci serait provisoire. Ce qui n'est pas exclu mais qui, même effacé, laissera des traces bien marquées sur les rues de notre ville, y compris celles juste refaites tels le boulevard des Tranchées. Rajoutez-y la nuit et la pluie, et les gens n'ont plus aucune idée d'où il doivent rouler. Et hormis cela, les rétrécissements provoquent des conflits réguliers entre automobilistes, feront fuir les gens nous visitant. Les nerfs à fleur de peau, tout cela à cause d'un conseiller percevant des sommes astronomiques. Je tremble.

    Et qui lui aussi a eu quelque maille à partir avec la justice. Pour une enveloppe de 10'000,- qu'il ne voulait accepter mais qui traina quelques mois autour de son bureau, et qui fut finalement rendue. Entretemps avait éclaté "l'affaire Maudet." Quel hasard, n'est-ce pas ? Mais cela et paralyser le trafic, quelle sale image pour Genève, là aussi. Le deuxième fossoyeur.

    Ces deux personnages dont notre République se serait bien passés ont des caractéristiques communes. Des origines italiennes. Heureusement que Sandrine Salerno a été blanchie par la Cour des comptes et sort la tête haute de ses trois mandats, car sinon cette belle caractéristique devrait faire sonner toutes les alarmes. Mais ils en ont une autre. Ils sont du même parti, le PDC.

    Et de ça, souvenez-en vous.

  • Automobilistes, révoltons-nous !

    J'ai beau être majoritairement piéton, ces lignes risquent d'être les plus dures de celles que je n'ai jamais écrites ici, autant vous aviser.

    Le déconfinement, la malodorante excuse. Vous n'imaginez pas qu'ils se seraient privés d'elle… Après avoir malmené notre sécurité, noyé les finances du Canton à des profondeurs grecques, voilà qu'ils nous laminent le réseau routier. Dans le cas présent, il s'agit du conseiller d'Etat en charge des Transports, en juste noces avec le Gargamel de la Ville en fin de course, tous deux qui, par ailleurs, ont eu quelques soucis publics avec l'argent. Bref, de petits personnages, ne soyons pas assassins en début de billet.

    Il y a peu, ils ont mis des boulevards à 30kh, histoire de faire rouler les gens bruyamment en 2ème et consommation maximale. Ou alors, histoire d'envoyer en prison les policiers en intervention y passant à plus de 60 kh., voire même, puisque ces axes sont proche des HUG, d'y envoyer aussi des ambulanciers, et de ralentir en tout cas leur progression. Les urgences, hospitalières ou policières, pour eux, ça ne compte pas. La climatique en revanche, alors que la Suisse dans son ensemble contribue à 0,1% des émissions mondiales, ça oui.

    Et voilà qu'ils ont donc entrepris le laminage de la circulation. Déjà qu'en temps normal cela frôle la catastrophe, là c'est l'infâmie. Des voies entières supprimées au profit de vélos clairsemés, des bouchons monstres, déjà. Avec la fameuse et fumeuse excuse du déconfinement. Oh je sais bien, d'autres villes en Europe le font aussi. Un peu du même acabit, leurs dirigeants. Mais plus raisonnables. Et navrés de leur apprendre, à tous, qu'en terme de Covid, la voiture est infiniment plus sûre que des cyclistes respirant leurs expirations parmi.

    Mais ils croient avoir la Juste parole. Hier soir mercredi, j'entendais une jeune pousse verte du Grand conseil s'emballer, à tel point que je ressentis des bribes de fascisme vert. Et personne pour la remettre à sa place, pour lui rappeler que, bien que moins que la moitié du Parlement était dans la galaxie gauchiste, 80% des gens n'ont pas voté Vert. Tout de même.

    Jamais je ne n'ai été aussi proche de débouler, de créer un parti qui lutte sans merci contre cette politique, contre ces gens et bien entendu, les autres choses insupportables de notre société actuelle. Nous verrons. Mais en l'état, nous devons nous révolter, à tous les niveaux. Contacter sans relâche ces gens pour se plaindre. Ou aussi, bien que les klaxons et klaxoneurs m'irritent, l'on pourrait inviter ou convoquer des manifestions de klaxons partout où gisent ces aménagements imbéciles, et quasi déserts. Nous nous approchons de la légitime défense.

    Et notre réponse doit leur parvenir, cette fois.

  • Genève groggy (et moi aussi...)

    L'ambiance n'est vraiment pas au beau, et encore moins pour Genève.

    Tout d'abord, ce misérable virus qui circule et qui a eu comme terrible effet collatéral l'annulation du Salon de l'auto, avec d'autres. Depuis que j'existe, c'est la première fois que je vois cette première semaine de mars où d'habitude la ville se fait belle, sors ses drapeaux et se prépare à accueillir les presque 700'000 personnes qui nous honorent de leur visite, si repliée. Presque défensive.

    Non que j'en sois un visiteur régulier, oh non. Je n'y suis allé que quelques fois dans ma vie, gâmin et il faut bien le dire, sans autre choix. Mais je suis heureux que tant de personnes viennent chez nous. Visitent la ville. Remplissent à ras bord nos hôtels, bars et restaurants. Nous croisent, nous rencontrent même. Ce beau monde viendrait-il d'ailleurs pour un salon des fleurs, que j'en serais tout aussi heureux, voire plus.

    Mais rien de tout cela cette année. On a rangé l'enthousiasme, cassé le travail colossal qui doit être fait à Palexpo pour cela. Rangé les envies, les étoiles. Il est vrai que vu la masse de gens qui serait venue de partout, Genève aurait pu se convertir de suite en foyer de contamination mondial. Dans la ville de l'OMS, ça jette un fiévreux froid. Espérons que le Salon se remette de cela, et qu'il revienne plus beau encore l'année prochaine. Lorsqu'une étreinte est longuement désirée, elle n'en peut être que plus belle.

    Mais Genève peut pleurer pour autre chose. Voici que la RTS a décidé d'aller s'ériger dans les champs d'Écublens, pour partie du moins, puisqu'il s'agit de son service informatif. À côté d'une école qui reçoit beaucoup d'argent du pays mais fait scandaleusement rayonner son nom local, j'ai nommé l'EPFL. En faisant cela, elle donne un coup à la ville qui l'héberge. Qui se trouve être la première de Suisse romande, la deuxième de Suisse, tout comme la deuxième également des Nations Unies. Ville qui fête ces jours les 100 ans de son aéroport, et qui vient d'inaugurer un magnifique réseau ferroviaire en tunnel qui s'apparente à un vrai métro.

    Ainsi donc, quasiment toutes les nouvelles de la partie francophone de ce pays viendront de là-bas. Uniformisation. Paupérisation. Qui plus est, à proximité immédiate de notre beau Léman, mais qui a déjà produit plusieurs tsunamis documentés, dont le dernier remonte à longtemps et qui nous rapproche donc nécessairement et malheureusement du prochain. Il envoya à ce moment-là des vagues de 15 mètres de haut sur les flans lausannois, et d'une dizaine encore à Genève. Je frémis à cette idée, et me demande comment diable a-t-on pu penser à aller mettre une radio-télévision sur ce rivage, à supposer qu'une école fût déjà une bonne idée.

    Genève est donc groggy, et moi aussi. Ceux qui lui veulent du mal se réjouissent, en particulier ceux qui reçoivent de l'argent d'elle via la péréquation nationale, c'est dans la sale nature humaine. Ce jour, je reprends quelque écriture publique après une longue période de suractivité. Pour crier ma tristesse.

    Et ma colère.